Un navire britannique, endommagé lors d’une attaque aux missiles par les rebelles houthis yéménites le 19 février dernier, dans le golfe d’Aden, a fait naufrage, selon les autorités yéménites.
Le Commandement central des États-Unis d’Amérique a confirmé, en fin de journée, samedi 2 mars, l’annonce des autorités yéménites concernant l’attaque d’un cargo britannique, que son naufrage pose un risque environnemental en mer Rouge et pourrait avoir des conséquences pour d’autres navires.
Le cargo chargé d’engrais qui a coulé dans le golfe d’Aden après avoir été endommagé par des missiles des terroristes islamistes Houthis du Yémen présente un risque pour l’environnement, a averti samedi 2 mars au soir l’armée états-unienne.
Les Houthis ont revendiqué l’attaque du 19 février contre le « Rubymar », un navire marchand battant pavillon du Bélize (Amérique Centrale) et exploité par une entreprise libanaise, qui transportait des engrais combustibles. Le gouvernement du Yémen a déclaré, samedi, que le navire avait coulé.
Le Commandement central des États-Unis d’Amérique (Centcom) a confirmé, samedi en fin de journée, que le navire avait « coulé en mer Rouge après avoir été frappé » par un missile balistique antinavire le mois dernier. « Les quelque 21 000 tonnes d’engrais à base de sulfate de phosphate d’ammonium que transportait le navire présentent un risque environnemental en mer Rouge », a déclaré le Centcom dans un communiqué. « En coulant, le navire présente également un risque d’impact sous la surface pour les autres navires qui empruntent les routes de navigation très fréquentées de la voie navigable ».
Du fioul s’échappe du navire
Selon le Fonds monétaire international, le transport de conteneurs par la mer Rouge a chuté de près d’un tiers cette année en raison de la poursuite des attaques des rebelles islamistes houthis du Yémen.
Le Rubymar avait quitté les Émirats Arabes Unis et se dirigeait vers le port bulgare de Varna. Son équipage avait abandonné le navire et pu être évacué en lieu sûr après avoir été touché par deux missiles.
Plusieurs autres organisations ont aussi exprimé leur inquiétude quant à la menace environnementale que représente le pétrolier. Des images satellites partagées par Maxar Technologies et publiées par l’AFP montrent que du fioul s’échappe du navire. Selon le site « TankerTrackers », le naufrage « provoquerait une catastrophe environnementale dans les eaux territoriales (yéménites) et en mer Rouge ».
Le navire attaqué se trouvait à 65 km d’un port yéménite
Selon l’agence de sécurité maritime « Ukmto », dirigée par la marine britannique, le navire attaqué se trouvait à 35 milles nautiques (65 km) du port yéménite de Mokha.
Les Houthis mènent depuis novembre 2023 des attaques contre des navires en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza où Israël mène une guerre contre le Hamas en représailles au massacre sans précédent du mouvement terroriste islamique palestinien, le 7 octobre dernier, sur le sol israélien.
Face à ces attaques, les États-Unis d’Amérique, principal allié d’Israël, ont mis en place, en décembre dernier, une force multinationale afin de « protéger » le trafic maritime dans ces eaux stratégiques.
Ils ont lancé depuis ce mois de janvier, parfois avec l’aide du Royaume-Uni, de nombreuses frappes contre des cibles des Houthis au Yémen, pays confronté à une guerre opposant, depuis 2014, le pouvoir aux rebelles soutenus par l’Iran.
Joseph Kouamé