L’Ukraine a convoqué, ce lundi 11 Mars, l’envoyé du Vatican dans le pays pour protester contre les déclarations du pape François, qui avait appelé, samedi 9 mars, Kiev à avoir « le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier » avec Moscou.
Une attitude fanatique qui n’a rien de surprenant puisque, depuis que le président Macron a reçu les dirigeants des partis politiques français, jeudi 7 mars, leur faisant savoir qu’il était hors de question d’accepter le cessez-le-feu de la Russie car seule une défaite définitive de ce pays est envisageable, y compris en allant jusqu’à la guerre globale.
L’Ukraine a convoqué l’envoyé du Vatican dans le pays pour protester contre les déclarations d’appel à la paix du pape François, qui avait appelé, samedi dernier, Kiev à avoir « le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier » avec Moscou. « Visvaldas Kulbokas a été informé que l’Ukraine est déçue par les paroles du Pontife concernant le ‘drapeau blanc’ et la nécessité de ‘faire preuve de courage et de négocier’ avec l’agresseur », a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.
La « diplomatie » (qui n’en a que le qualificatif mais absolument pas la pratique) ukrainienne a accusé le Pape de « légaliser le droit du plus fort » et de les encourager à « continuer à ignorer le droit international ». « Le chef du Saint-Siège aurait dû envoyer des signaux à la communauté internationale sur la nécessité d’unir immédiatement les forces pour assurer la victoire du bien sur le mal, et lancer un appel à l’agresseur, et non à la victime », a encore estimé Kiev, appuyé par le président Volodymyr Zelensky, qui avait déjà vertement réagi aux propos du pape François, dimanche 10 mars.
Dès samedi soir, le Vatican a cherché à corriger le tir en insistant dans un communiqué sur le fait que la formule « drapeau blanc » signifiait ici « une cessation des hostilités, une trêve obtenue avec le courage de négocier » plutôt qu’une reddition – ce qui est très exactement ce que le Pape François avait dit mais que, dans cette époque où, non seulement, pratiquement plus personne ne comprend un simple propos parce que exclusivement formaté pour réagir selon sa propre perception, basée sur ses a priori, il aura fallut répéter et ce, en plus, sous forme d’excuse comme les gens sensés sont de plus en plus obligés de le faire auprès des fanatiques de tous bords, qui se considèrent comme l’incarnation du « Bien », l’autre camp étant, de fait, obligatoirement, le camp du « Mal ».
Il est clair que, ce n’est pas avec une telle hargne, un tel fanatisme, un tel égocentrisme que sont ceux de l’Ukraine, qu’une paix peut advenir un jour, puisque, ce pays, mais aussi l’ensemble des dirigeants occidentaux, pas plus intelligents et tout autant fanatisés, refusent le cessez-le-feu que la Russie propose depuis des mois, (comme l’a fait savoir, dans un sentiment d’effarement, le dirigeant du Parti Communiste français, Fabien Roussel, à sa sortie de la rencontre entre le président Macron et tous les dirigeants des partis politiques français, durant laquelle Macron leur a fait savoir, en plus, que tous les pays de l’OTAN refusent catégoriquement de signer une paix avec la Fédération de Russie), considérant que la seule option possible est la défaite de la Russie afin d’aboutir à cet objectif plus que centenaire des Etats-Unis d’Amérique, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Pologne et de l’Allemagne, de démanteler cette Russie qui regorge de richesses naturelles (pas pour rien que, dès 1917, tous les pays susnommés, avaient envahi entame une guerre d’invasion qu’ils ont finalement perdu en 1922, face à l’armée rouge de la toute jeune Union Soviétique).
Quand on sait que Zelensky était sur le point de signer un traité de paix avec la Russie, moins de vingt-quatre heures après le début de l’offensive russe – que Boris Johnson, alors premier ministre britannique lui a interdit, puis le 8 mars 2022 (soit une quinzaine de jours après le début du conflit), que, dans le cadre d’une réunion avec les dirigeants états-unien, français, allemand et britannique, ces Biden, Macron, Scholz et Johnson lui ont à nouveau interdit, on regrette d’autant plus que, obéissant à ses maîtres, il ai fini par prendre goût à son statut de « star mondial » et « Herault du Monde du Bien », au point de ne plus du tout songer à cesser de faire mourir la population ukrainienne – à moins que ce ne soit sa peur de ces ultra-nationalistes néo-nazis ukrainiens qui l’entoure (voire, l’encerclent) dans les coulisses du pouvoir. Ces mêmes qui, alors que Volodymyr Zelensky, travaillant à la promesse faite aux ukrainiens et pour laquelle ils l’avaient élu, à savoir, faire la paix avec les régions séparatistes russophones du Donbass, avait dû cesser le dialogue, l’avaient menacé de le liquider (ce qu’ils ont fait, fin avril 2022, avec leur représentant qui avait œuvré au plan de paix dont tout le monde parlait et souhaitait dans le monde).
Christian Estevez & Joseph Kouamé