Lors de la « journée de mobilisation européenne pour la Palestine » le mardi 12 mars dernier, des militants « pro-palestiniens » ont bloqué un amphithéâtre de l’université Science-Po à Paris. La jeune étudiante de 20 ans qui a été empêchée d’entrer témoigne sur cet événement regrettable.
48 heures après l’incident qui a agité Science-Po ce mardi 12 mars, l’étudiante qui s’est vu refuser l’accès à un amphithéâtre par des militants s’affirmant « pro-palestiniens » a partagé son témoignage avec nos collègues du journal « Le Parisien ».
« Je voulais assister à cette conférence. Dès que je suis arrivée devant la porte, des organisateurs, masqués, m’ont bloquée. Ils m’ont dit : ‘Toi, tu ne rentres pas ! On te connaît’, débute la jeune femme. Quelqu’un m’a dit qu’un participant avait lancé : ‘La laissez pas rentrer, c’est une sioniste !’ Au micro, les organisateurs ont dit : ‘Attention, il y a l’UEJF dans la salle !’. Me qualifier de sioniste, me refuser l’entrée, c’est de l’antisémitisme », déplore-t-elle.
Elle poursuit sur les remarques dont elle fait l’objet depuis le massacre du mouvement terroriste Hamas, le 7 octobre dernier : « Au quotidien, on entend des blagues, même sur la Shoah. J’ai entendu : ‘Ah, elle va se prendre une roquette’, ou bien ‘Toi, tu auras un billet gratuit vers la Pologne’… Chaque mois, il y a des trucs. Mais c’est une minorité très bruyante. Le problème, c’est que la majorité reste silencieuse », soupire-t-elle, toujours à nos confrères du « Parisien ».
L’action a suscité de vives critiques de la part de l’exécutif, en particulier de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, qui s’est rendue sur place. Dans un communiqué, Sciences Po a condamné le blocage de l’amphithéâtre et a souligné que des sanctions pourraient être envisagées à l’égard des « agissements intolérables » de ces étudiants.
Didier Maréchal