Le samedi 16 mars dernier, vers 10 heures du matin, quatre agents en civil ont fait une descente au domicile de Sedigheh Vasmaghi, à Téhéran, et l’ont emmenée de force.

Sedigheh Vasmaghi, une théologienne iranienne renommée et fervente opposante au voile obligatoire, a été arrêtée à son domicile le 16 mars dernier, pour ce qui est décrit comme de la « propagande contre la République islamique ». Connu pour son engagement à dénoncer l’injustice du port du voile, Vasmaghi a été emmenée de force.

D’après son mari, quatre agents en civil, dont trois hommes et une femme, se sont rendus au domicile du couple à Téhéran peu avant 9h30 du matin. Sans avoir sonné à la porte, ils sont entrés dans l’appartement en utilisant l’interphone d’un voisin et ont insisté pour entrer. Face à leur insistance, le mari a ouvert la porte et l’un des agents lui a présenté une ordonnance tout en pénétrant dans la maison. Malgré ses demandes d’explication, l’agent a déclaré qu’ils devaient agir rapidement.

“Impossible de se taire quand des filles perdent la vie à cause d’un foulard mal porté. Le voile n’a aucune justification dans l’islam. Chaque femme devrait pouvoir décider de le porter librement ou non”. Avait déclarée Sedigheh Vasmaghi.

Vasmaghi avait déclaré précédemment qu’elle ne se plierait pas au code vestimentaire obligatoire, même en prison. Son avocat a confirmé qu’elle maintiendrait cette position lors de sa comparution devant le tribunal. Elle soutient que le voile n’a aucune justification dans l’islam.

Cette arrestation intervient après que Vasmaghi ait publié une vidéo d’elle-même sans voile sur les réseaux sociaux, dans laquelle elle condamne l’oppression liée au port obligatoire du voile et refuse de coopérer avec les autorités oppressives.

Son acte de résistance, en solidarité avec le mouvement « Femme, Vie, Liberté », inspire ceux qui aspirent à la liberté individuelle en Iran et ailleurs.

Joseph Kouamé