L’armée sud-coréenne a annoncé, lundi 18 mars, que la Corée du Nord avait procédé au lancement de plusieurs missiles balistiques à courte portée, qui ont parcouru quelque 300 kilomètres avant de s’abîmer dans la mer du Japon. Ces tirs coïncident avec la visite du secrétaire d’État états-unien, Antony Blinken, à Séoul venu participer au troisième « Sommet pour la démocratie ». (Source : AFP).
Le Corée du Nord a procédé, lundi 18 mars, au lancement de plusieurs missiles balistiques à courte portée, a rapporté un média sud-coréen, citant l’armée de Séoul.
L’armée sud-coréenne a déclaré avoir « détecté, vers 7 h 44 (22 h 44 GMT), le lancement de ce qui semble être de multiples missiles balistiques à courte portée », qui ont parcouru quelque 300 kilomètres avant de s’abîmer dans la mer de l’Est, également connue sous le nom de « mer du Japon ». « Nous partageons les informations pertinentes avec les États-Unis et le Japon et nous nous tenons prêts à intervenir », a ajouté l’état-major interarmées.
Les tirs coïncident avec la visite du chef de la diplomatie états-unienne, arrivé la veille au soir à Séoul. Il a rencontré, lundi matin, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, selon son entourage, et participait lundi au troisième « Sommet pour la démocratie ».
« Ces lancements, comme les précédents tirs de missiles balistiques ces dernières années, sont en violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré un porte-parole du département d’État, en soulignant que ces tirs « menacent » les voisins de la Corée du Nord et « sapent la sécurité régionale ». « Notre engagement en faveur de la défense du Japon et de la Corée du Sud restent sans faille. »
Deuxième salve de missiles de l’année
Selon la presse japonaise, trois missiles balistiques de courte portée ont été tirés, le Premier ministre, Fumio Kishida, condamnant des essais d’armes « répétés et très fréquents » de la Corée du Nord. Cette « série d’actions menace la paix et la sécurité du Japon, de la région et de la communauté internationale. Nous ne le tolérons pas », a-t-il ajouté. Ces tirs de missile balistique sont les deuxièmes par Pyongyang en 2024, après celui, le 14 janvier, d’un engin équipé d’une ogive hypersonique.
Antony Blinken a atterri dimanche 17 mars, en Corée du Sud, pour participer au troisième « Sommet pour la démocratie », une initiative du président des États-Unis d’Amérique, Joseph Biden, et que Séoul accueille de lundi à mercredi. Y sont présents des responsables du gouvernement, des ONG ainsi que des membres de la société civile.
Le secrétaire d’État états-unien devait aussi évoquer avec son homologue sud-coréen, Cho Tae-yul, un renforcement de l’alliance entre Washington et Séoul, dans le cadre d’une politique de « dissuasion étendue » face au Nord.
Séoul désigné comme « principal ennemi » de Pyongyang
Séoul et Washington ont terminé, il y a quelques jours, leurs exercices annuels à grande échelle « Bouclier de la liberté », comprenant l’interception de missiles et des assauts aériens. Le nombre de troupes y participant a été doublé par rapport à 2023.
Pyongyang a averti que les États-Unis d’Amérique et la Corée du Sud paieraient un « prix élevé » pour ces manœuvres avant d’annoncer que Kim Jong-un avait supervisé un exercice d’artillerie à grande échelle comprenant, selon lui, des unités frontalières « qui ont mis la capitale de l’ennemi à leur portée ».
La Corée du Nord procède généralement à des tirs de missiles « en guise de riposte » après les exercices conjoints entre les États-Unis d’Amérique et la Corée du Sud, a souligné Han Kwon-hee, de l’Association coréenne des études de l’industrie de la défense.
Arrivé au pouvoir en 2022, le président conservateur sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a renforcé ses liens avec la Maison Blanche et cherché à se rapprocher du Japon, ancienne puissance coloniale dans la péninsule coréenne, face aux menaces de Pyongyang.
Depuis le début de l’année, Pyongyang a désigné Séoul comme son « principal ennemi », a fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue intercoréen et menacé d’entrer en guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 millimètre ».
Joseph Kouamé