Victoire écrasante, ce dimanche 17 décembre, de Vladimir Putin. Le président russe a été réélu pour un mandat de six ans avec plus de 87% des votes.
Le président russe, arrivé au pouvoir à la fin de 1999, a remporté un nouveau mandat de six ans, lui permettant éventuellement de dépasser Joseph Staline en longévité au Kremlin (et la comparaison, à l’heure actuelle, s’arrête là en ce qui concerne la pratique du pouvoir, n’en déplaise à la propagande atlantiste). Selon un sondage réalisé à la sortie des urnes par le Centre russe de recherche sur l’opinion publique (VCIOM), il a obtenu 87,7 % des voix.
Dimanche soir, il a parlé aux Russes, exprimant sa gratitude envers ses électeurs. Debout sur une estrade avec un pupitre, entouré d’une centaine de partisans, Vladimir Putin s’est félicité d’une victoire qui, selon lui, « renforce » la Russie et promet que le pays fera face à ses adversaires. “Peu importe qui veut nous intimider, nous écraser notre volonté ou notre confiance. Personne n’a jamais pu réussir une telle chose, ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans le futur”, a-t-il indiqué.
Interrogé sur les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur le possible envoi de troupes occidentales en Ukraine, le président russe tacle sévèrement la France. “Si quelqu’un veut couvrir les problèmes intérieurs de son pays avec une rhétorique extérieure agressive, c’est une astuce bien connue et largement utilisée. J’aimerais que la France ne joue pas ce rôle qui ne fait qu’aggraver le conflit, mais qu’elle fasse plutôt quelque chose pour trouver des solutions pacifiques. La France pourrait encore jouer ce rôle, tout n’est pas perdu”, appuie-t-il.
Le candidat du parti communiste Nikolaï Kharitonov termine deuxième (3,86 %), devant le libéral Vladislav Davankov (3,76 %) et Léonid Slutsky, du parti libéral-démocrate (2,97 %).
Les autorités russes ont également annoncé une victoire écrasante de Vladimir Putin dans les territoires russophones du Donbass. Dans la région de Kherson, le président russe a recueilli 88 % des suffrages, contre 93 % à Zaporijia, 94 % à Louhansk et 95 % à Donetsk. Le président russe a remercié les « citoyens de Russie » ainsi que « les soldats sur le front ». « Personne ne réussira à nous faire peur », a-t-il lancé, ajoutant : « Nous sommes une seule et même équipe. »
Rappelons que, en Ukraine, les élections présidentielles qui étaient fixées au 31 mars 2024 ont été repoussées, depuis déjà de nombreux mois à une date tellement ultérieure que ma sa période n’a même pas encore été prévue.
Didier Maréchal