Ce vendredi 22 mars, les États-Unis d’Amérique ont présenté, au Conseil de sécurité de l’ONU, une résolution proposant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, une proposition qu’ils avaient précédemment écartée. Cependant, cette résolution a été rejetée suite au veto de la Russie et de la Chine.(Source : AFP).
La résolution présentée par les Etats-Unis d’Amérique, pour un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza a recueilli 11 voix en faveur, trois voix contre (Russie, Chine et Algérie) et une abstention (Guyana).
La Russie et la Chine ont mis leur veto à une résolution états-unienne soulignant la « nécessité » d’un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza, l’ambassadeur russe dénonçant un texte « hypocrite » qui n’appelle pas directement à faire taire les armes.
« La Chine et la Russie ne voulaient simplement pas voter pour un projet rédigé par les USA, parce qu’ils préfèrent nous voir échouer que de voir un succès du Conseil », a fustigé l’ambassadrice états-unienne Linda Thomas-Greenfield, dénonçant une décision « cynique ».
À l’issue du Sommet de l’Union Européenne à Bruxelles, le président français, Emmanuel Macron, a commenté à son tour le vote. « Nous allons reprendre, sur la base du projet de résolution français au Conseil de sécurité et travailler avec nos partenaires américains, européens, arabes en ce sens pour trouver un accord », a-t-il assuré.
Jusqu’ici opposés à l’utilisation du terme « cessez-le-feu », les États-Unis d’Amérique avaient bloqué trois textes, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023. Après leur dernier veto, le 20 février dernier, ils ont négocié un texte focalisé sur le soutien aux efforts diplomatiques pour aboutir à une trêve de six semaines en échange de la libération des otages israéliens retenus à Gaza.
La dernière version du projet de résolution, dont avait pris connaissance l’AFP avant le vote, notait « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle […], et dans cette optique, soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus ».
Alors que les États-Unis d’Amérique sont sous pression de la communauté internationale pour atténuer leur soutien à Israël, le secrétaire d’État états-unien, Antony Blinken, avait qualifié cette initiative, mercredi, de « signal fort ». Cette résolution « appelle à un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages et nous espérons vivement que les pays la soutiendront », avait-il assuré dans un entretien à la chaîne de télévision saoudienne « Al Hadath ».
Arrivé en provenance du Caire pour sa dernière étape d’une nouvelle tournée au Moyen-Orient, Antony Blinken est en Israël ce vendredi 22 mars, pour rencontrer le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Alors qu’une rencontre entre les deux hommes s’est déroulée en fin de matinée au ministère de la Défense, le secrétaire d’État états-unien, Antony Blinken, a insisté auprès de son hôte sur l’urgence d’accroître l’aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté et sommé Israël de ne pas lancer d’offensive terrestre majeure à Rafah.
Joseph Kouamé