Italie : une école fermée pour la fin du ramadan crée la polémique – la droite en colère

Face à la perspective d’une éventuelle absence des élèves, un établissement scolaire de la métropole de Milan a pris la décision de rester fermé le 10 avril, ce qui a déclenché la colère de la droite italienne.

La droite italienne a exprimé sa colère après qu’un jour de congé a été accordé aux élèves d’un établissement scolaire près de Milan le 10 avril, journée marquant la fin du ramadan.

La controverse s’est étendue à l’échelle nationale et devrait rester d’actualité pour un certain temps, surtout jusqu’au 10 avril prochain. Cette date a été choisie par une école de l’Est de Milan pour fermer ses portes à l’occasion de l’Aïd-el-Fitr, jour symbolisant la fin du ramadan. Cette décision a été prise à l’unanimité par le conseil scolaire de « l’Istituto Comprensivo Iqbal Masih de Pioltello » il y a dix mois, et elle a été confirmée le lundi 25 mars par les représentants des enseignants, des parents d’élèves et du personnel administratif. La direction de cet établissement, accueillant près de 1 300 élèves, allant de la maternelle au début du secondaire, insiste sur le caractère « éducatif et non religieux » de ce choix.

«Un choix inacceptable, contraire aux valeurs, à l’identité et aux traditions de notre pays. » C’est par ces mots que le vice-président du Conseil des ministres italien, Matteo Salvini, a réagi à la polémique.

Le directeur du groupe scolaire, Alessandro Fanfoni, a justifié son choix dans le journal italien « Il Fatto Quotidiano » : « Nous avons des classes où, les années précédentes, à la fin du ramadan, ils n’étaient que trois ou quatre à venir à l’école ». Dans l’établissement de la banlieue milanaise, plus de 40 % des élèves sont issus de l’immigration. « Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ces chiffres et sur la réalité », a-t-il expliqué.

La droite en colère

Si la décision a suscité l’indignation du gouvernement italien, le ministre de l’Éducation, Giuseppe Valditara, a annoncé « avoir demandé “la vérification des motivations de caractère didactique qui ont porté à cette dérogation du calendrier scolaire régional et leur compatibilité avec le droit” ». L’office scolaire régional de Lombardie, chargé de l’affaire, a « relevé certaines irrégularités dans la décision prise par le conseil d’établissement ».

Or, selon le quotidien « Il Post », « chaque école a la possibilité de décider de fermer certains jours, de façon autonome et par dérogation au calendrier régional, à condition de garantir qu’il y ait au moins deux cents jours de cours par an », légitimant donc la décision de l’établissement scolaire, qui a souligné, dans un communiqué publié lundi 25 mars après la réunion, que cette fermeture se ferait au seul motif pédagogique.

Joseph Kouamé

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