Italie : Pour remédier aux déficits budgétaires, le gouvernement envisage de taxer les expatriés pour accéder aux services de santé

Une proposition de loi suggère la mise en place d’une contribution facultative de 1 500 euros par an pour les citoyens italiens résidant à l’étranger. Rome espère tirer 5 à 8 milliards de recettes nouvelles pour financer les nouvelles mesures du budget 2024.

Une proposition de loi présentée par le parti « Frères d’Italie », dirigé par la présidente du conseil, Giorgia Meloni, suggère d’établir une contribution volontaire de 1 500 euros par an pour les Italiens vivant à l’étranger afin de garantir leur accès aux soins en Italie.

Confrontée à une crise profonde dans son système de santé, en raison de l’augmentation des coûts, du vieillissement de la population et du sous-investissement dans l’hôpital public, l’Italie a choisi d’explorer de nouvelles méthodes de financement pour un secteur dont les dépenses ont atteint 130 milliards d’euros en 2022, représentant 6,9 % du PIB.

Rome espère en retirer entre 5 et 8 milliards d’euros de recettes, mais de nombreux doutes persistent quant aux retombées réelles d’une telle mesure. La question est de savoir combien d’Italiens résident dans des pays disposant d’un système de santé moins développé (et auraient donc intérêt à payer les 1 500 euros).

Joseph Kouamé

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