Le Japon va limiter le nombre de demandes d’asile pour accélérer les expulsions

Le Japon va imposer une limite au nombre de fois où les ressortissants étrangers peuvent demander l’asile dans le cadre d’un nouveau système à partir de juin prochain, a annoncé, ce vendredi 5 avril, le gouvernement, lui permettant d’expulser les personnes qui ont été rejetées à plusieurs reprises.

La loi sur le contrôle de l’immigration et la reconnaissance des réfugiés a été révisée l’année dernière pour permettre l’expulsion de ceux qui ont déposé trois demandes d’asile ou plus, malgré les critiques des partis d’opposition et des avocats qui ont affirmé qu’elle pourrait entraîner la persécution des personnes dans leur pays d’origine à leur retour.

Dans le cadre du système actuel, les autorités de l’immigration ne peuvent pas renvoyer les ressortissants étrangers dans leur pays d’origine pendant que leurs demandes d’asile sont en cours de traitement, et les autorités pensent que nombre d’entre eux ont abusé du système en postulant plusieurs fois afin de rester au Japon.

Le gouvernement avait demandé ce changement dans l’espoir qu’il réduise la détention de longue durée dans les centres d’immigration et autorise l’expulsion des étrangers qui ne respectent pas les ordres d’expulsion émis pour dépassement de la durée de séjour. « Nous accepterons les étrangers sur la base de règles visant à créer une société inclusive. Comme des préoccupations ont été soulevées lors des délibérations visant à réviser la loi, nous avons l’intention de suivre la situation après sa mise en œuvre », a déclaré, ce vendredi 5 avril, le ministre de la Justice, Ryuji Koizumi, lors d’une conférence de presse.

La loi révisée permet aux autorités d’expulser les personnes qui ne présentent pas de motifs raisonnables à l’appui de leur dossier lors de leurs trois premières demandes d’asile.

Une autre règle qui entrera en vigueur le 10 juin prochain permettra aux demandeurs d’asile de vivre dans la communauté sous la surveillance de membres de leur famille ou de soutiens plutôt que d’être détenus dans des centres d’immigration, selon l’Agence des services d’immigration du Japon.

Joseph Kouamé

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