Ce jeudi 11 avril, les États-Unis d’Amérique, le Japon et les Philippines ont condamné le « comportement dangereux et agressif » de Pékin en mer de Chine méridionale, dans une déclaration commune à l’issue d’un sommet sans précédent à Washington entre les dirigeants des trois nations.
Lors d’un sommet sans précédent avec les dirigeants japonais et philippin, ce jeudi 11 avril, Joe Biden a clairement averti Pékin en s’engageant à protéger les Philippines en cas « d’attaque » en mer de Chine méridionale. Le président états-unien a affirmé que toute agression contre un avion, un navire ou les forces armées philippines dans cette région entraînerait l’activation du traité de défense mutuelle entre Washington et Manille.
Quelques heures plus tard, les trois dirigeants ont exprimé, dans un communiqué commun, leur « vive inquiétude face au comportement dangereux et agressif de la République populaire de Chine en mer de Chine méridionale », se disant notamment « préoccupés par la militarisation des territoires gagnés et par les revendications maritimes illégales » dans cette région stratégique.
La Chine réagit avec virulence
Le président Joe Biden a reçu à la Maison Blanche le président philippin Ferdinand Marcos et le Premier ministre Fumio Kishida lors d’un sommet trilatéral inédit, sur fond d’incidents en série impliquant la Chine dans cette zone maritime sous tension. « L’engagement des États-Unis pour la sécurité du Japon et des Philippines est inébranlable », a encore dit le démocrate de 81 ans.
Il a évoqué l’objectif partagé d’une zone Asie-Pacifique « libre, ouverte, prospère et sûre », l’expression désormais habituelle des états-uniens pour évoquer les projets jugés au contraire dangereux et agressifs par la Chine. Cette dernière ne devrait guère apprécier ces commentaires
Les autorités chinoises avaient d’ores et déjà réagi avec virulence à l’annonce, faite mercredi, d’une coopération militaire accrue entre États-Unis d’Amérique et Japon. « Les États-Unis et le Japon, au mépris des graves préoccupations de la Chine, ont diffamé et attaqué la Chine sur Taïwan et les questions maritimes », a déclaré lors d’un point presse régulier Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Joseph Kouamé