Ce vendredi 12 avril dans la soirée, le Hezbollah libanais a déclaré avoir lancé « des dizaines de roquettes » sur des positions israéliennes, en réponse aux attaques israéliennes dans le Sud du Liban, selon le mouvement terroriste islamiste soutenu par l’Iran.

Le Hezbollah libanais a annoncé avoir lancé, ce vendredi 12 avril dans la soirée, des « dizaines de roquettes » sur des positions israéliennes. Il s’agit d’une réponse, selon le mouvement soutenu par l’Iran, aux attaques israéliennes dans le Sud du Liban. Cette annonce intervient alors que la tension entre Iran et Israël est montée d’un cran ces dernières semaines.

Ce vendredi 12 avril, le Hezbollah libanais, mouvement islamiste soutenu par l’Iran, a annoncé avoir lancé « des dizaines de roquettes » sur des positions israéliennes. Les combattants du Hezbollah ont attaqué « des positions d’artillerie ennemies (…) avec des dizaines de roquettes de type Katioucha », a indiqué le mouvement dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait « d’une réponse aux attaques de l’ennemi contre (…) des villages du Sud et des maisons civiles ».

La crainte d’une riposte de l’Iran contre Israël

À la suite de cette annonce, l’armée israélienne a indiqué qu' »environ 40 tirs ont été détectés en provenance du territoire libanais, dont certains ont été interceptés ». Toujours selon l’armée, « aucun blessé n’a été signalé ». Par ailleurs, deux « drones explosifs du Hezbollah » ont été auparavant interceptés. L’agence de presse officielle libanaise ANI a quant à elle fait état de tirs d’obus et de frappes israéliennes sur plusieurs villages frontaliers libanais.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement terroriste islamiste Hamas palestinien, le 7 octobre 2023, des échanges de tirs opposent quotidiennement l’armée israélienne au Hezbollah libanais, qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien. Au moins 363 personnes ont été tuées au Liban, essentiellement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 70 civils, dans les violences transfrontalières, selon un décompte de l’AFP. Dans le Nord d’Israël, dix soldats et huit civils ont été tués, d’après l’armée.

Cette déclaration survient dans un contexte très tendu au Moyen-Orient, où l’on redoute une éventuelle riposte de Téhéran contre Tel Aviv. Cette crainte fait suite à une frappe, attribuée à Israël, qui a détruit le consulat iranien à Damas, en Syrie, le 1er avril dernier. Selon une ONG, cette frappe a causé la mort de 16 personnes, dont deux généraux des « Gardiens de la Révolution », l’armée idéologique d’Iran. Les dirigeants de la République islamique avaient alors promis une riposte, le chef du Hezbollah estimant que celle-ci était « inéluctable ».

Dans ce contexte, les ministres de la Défense états-unien, Lloyd Austin, et israélien, Yoav Gallant, ont discuté, le jeudi 11 avril, du « niveau de préparation à une attaque iranienne contre Israël », selon un communiqué officiel israélien. Le vendredi, le président états-unien, Joe Biden, a déclaré qu’il anticipait une action imminente de l’Iran, alors que les États-Unis d’Amérique ont également annoncé l’envoi de renforts au Moyen-Orient.

Didier Maréchal