Dimanche 14 avril, une source du Hezbollah, parti pro-iranien et groupe paramilitaire islamiste chiite, et l’armée israélienne ,ont rapporté qu’une frappe israélienne avait ciblé un bâtiment relevant du Hezbollah dans l’Est du Liban, quelques heures après une attaque sans précédent menée par l’Iran contre Israël. (Source : AFP)
« Un raid israélien a visé […] un bâtiment de deux étages relevant du Hezbollah », dans la plaine de la Békaa, un bastion de la puissante formation libanaise proche de la frontière avec la Syrie, a précisé la source à l’AFP. L’Agence nationale d’information (Ani, officielle) a indiqué que « le raid ennemi » avait « détruit un bâtiment dans le village de Nabi Chit », non loin de la ville de Baalbeck. Un photographe de l’AFP sur place a pu voir que le bâtiment n’était plus qu’un amas de béton.
Un porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que les chasseurs israéliens avaient visé « un site important » de « production d’armes du Hezbollah », « en profondeur » au Liban, en riposte aux attaques nocturnes de la formation chiite.
L’Iran a lancé, dans la nuit de samedi à dimanche, plus de 300 drones et missiles contre Israël, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas, une attaque directe iranienne inédite qui a été « déjouée » selon l’armée israélienne.
Pendant que cette attaque se déroulait, le Hezbollah a annoncé avoir lancé deux salves de roquettes Katioucha sur des positions militaires israéliennes situées dans le Golan syrien occupé par Israël. Ces attaques s’inscrivent dans la continuité des opérations anti-israéliennes revendiquées par la formation islamiste libanaise depuis six mois contre Israël.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, le 7 octobre dernier, des échanges de tirs opposent quotidiennement l’armée israélienne au Hezbollah, qui affirme soutenir son allié, le mouvement terroriste islamiste palestinien.
L’aviation israélienne a de son côté mené plusieurs raids depuis la nuit, qui se sont poursuivis dimanche après-midi, sur des localités du Sud du Liban, selon l’Ani. Le Hezbollah a annoncé dimanche la mort d’un combattant originaire de Khiam, une localité durement atteinte par des bombardements israéliens d’après l’agence. Sa mort porte à au moins 364 le nombre de personnes tuées en plus de six mois de violences au Liban, essentiellement des combattants du Hezbollah mais également quelque 70 civils, selon un décompte de l’AFP.
Dans le nord d’Israël, dix soldats et huit civils ont été tués d’après l’armée israélienne.
Didier Maréchal