Ce lundi 15 avril, les prix de l’aluminium, du nickel et du cuivre ont grimpé en flèche sur le « London Metal Exchange « (LME) suite à l’interdiction par les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni d’importer des métaux en provenance de Russie, dans le cadre de sanctions visant à réduire les revenus de Moscou. (Source : AFP).
Les principaux métaux industriels ont subi une flambée des prix sur le « London Metal Exchange » (la bourse britannique portant sur le marché des métaux non ferreux – ndlr) L’aluminium a ainsi culminé, ce lundi 15 avril, sur le LME à 2 562,90 euros la tonne et le cuivre à 9 057,06 euros, des records depuis juin 2022. Le nickel a quant à lui grimpé jusqu’à un plus haut prix depuis septembre, à 18 183,64 euros la tonne.
Le cuivre est fortement utilisé dans l’industrie, notamment pour la confection de circuits électriques. L’aluminium est quant à lui très utilisé dans l’industrie automobile et le nickel est essentiel à la fabrication de l’acier inoxydable et des batteries de véhicules électriques.
Cette hausse des prix intervient après l’annonce de Washington, vendredi 12 avril dernier, de l’interdiction de l’importation aux Etats-Unis d’Amérique de l’aluminium, du cuivre et du nickel d’origine russe, dans le cadre de sanctions supplémentaires prises avec le Royaume-Uni et ayant pour but de réduire les revenus de Moscou.
Restreindre les avantages financiers de la Russie
«Les bourses des métaux, comme le London Metal Exchange (LME) et le Chicago Mercantile Exchange (CME), n’auront pas le droit d’accepter d’aluminium, cuivre et nickel produits par la Russie. Les bourses de métaux jouent un rôle central pour faciliter le commerce des métaux industriels dans le monde entier», avait souligné vendredi le Trésor états-unien.
Les sanctions «reflètent l’intention du gouvernement britannique de restreindre les avantages financiers que le gouvernement russe retire des métaux produits en Russie et commercialisés dans le monde entier», a noté la bourse des métaux de Londres dans un avis publié ce samedi 13 avril.
Le LME affirme «tenir compte de toutes les sanctions» dans ses opérations. Le géant russe de l’aluminium « Rusal » a indiqué, ce lundi, dans un communiqué, prendre «note des actions sur les métaux russes récemment introduites par les gouvernements américain et britannique». Elle n’auront «pas de conséquences (sur sa) capacité d’approvisionnement puisque les solutions logistiques de livraison (…) l’accès au système bancaire, la production globale et les systèmes de qualité ne sont pas affectés», a-t-il cependant argué.
«une forte demande pour le métal russe»
Rusal dit par ailleurs toujours constater «une forte demande pour le métal russe». Les métaux sont le principal produit d’exportation de la Russie après l’énergie, même si leur valeur a diminué depuis l’offensive russe en Ukraine, avait détaillé le gouvernement britannique dans un communiqué distinct vendredi. Ces exportations représentaient 25 milliards de dollars en 2022 avant de tomber à 15 milliards de dollars en 2023 «en raison des efforts du G7 et de ses alliés pour restreindre le marché», était-il précisé.
«On s’attend à ce qu’après les nouvelles sanctions, les exportations d’aluminium de la Russie vers la Chine augmentent», expliquent les courtiers de « Marex », grande plateforme mondiale des services financiers. Les trains de sanctions occidentales contre Moscou visent la manne financière de la Russie, essentielle pour financer son offensive militaire en Ukraine. Le pays a réorienté ses exportations vers ses partenaires économiques asiatiques, comme par exemple l’Inde et la Chine pour son pétrole.
Ce constat est la énième preuve que l’acharnement Occidental, ordonné par les Etats-Unis d’Amérique – qui veulent s’emparer de la Russie depuis 1917 et qui pensait que, en ayant poussé la Russie à la guerre contre l’Ukraine, afin de trouver un prétexte pour s’autoriser, au « nom du Bien », de l’attaquer, particulièrement sur le plan économique, pour que celle-ci s’effondre et qu’ils puissent s’en emparer sans plus d’efforts, pour leurs intérêts financiers, géopolitiques, militaires et autres -, est fait par des gens qui sont persuadés, soit parce que formaté idéologiquement, soit parce qu’ils sont d’une incapacité totale à gouverner, ne comprenant rien à la géopolitique et aux réalités du monde, que leurs sanctions vont avoir les effets escomptés de longue date alors que, au moins depuis 2019, les plus grands économistes mondiaux, sachant que les EUA et leurs Etats esclaves d’Europe avaient déjà cette optique de faire s’effondrer la Russie par l’économie afin de pouvoir faire main-basse dessus, avertissaient le camp atlantiste que des sanctions économiques contre la Russie se retournerait, obligatoirement, contre ceux qui les mettraient en place et les feraient appliquer, appauvrissant, plutôt, leurs propres Etats, avec des effets minimes sur la Russie.
Didier Maréchal & Christian Estevez