France : Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, convoquée par la police pour apologie du terrorisme

Rima Hassan, candidate 7ème de liste du parti d’extrême gauche « La France insoumise » aux élections européennes et militante « franco-palestinienne », a été appelée à comparaître par la police pour des allégations d’« apologie publique d’un acte terroriste », supposément effectuées « via des services de communication en ligne » entre novembre et décembre derniers.

La juriste « franco-palestinienne » (née en Syrie et devenue française en 2010), Rima Hassan, connue pour être proche, de très longue date, du mouvement terroriste palestinien Hamas et choisie comme 7eme de liste (place éligible à la fonction d’eurodéputée) par le parti d’extrême gauche antisémite « La France Insoumise (LFI) a été convoquée par la police pour « apologie du terrorisme », ce vendredi 19 avril.

Selon un article publié ce même vendredi 19 avril par le journal français « Libération », cette convocation a été critiquée par la juriste franco-palestinienne comme étant « un geste politique ». La personne concernée, qui affirme ne pas connaître les accusations portées contre elle, a dénoncé, auprès du journal, un événement qui « s’inscrit dans un climat politique préoccupant, où certaines de nos libertés fondamentales sont remises en question ».

« Dans un cadre d’élection, les divergences politiques n’ont pas à s’exprimer à travers ce genre de tentative d’intimidation », a poursuivi Rima Hassan, dont la conférence sur la Palestine qu’elle devait donner aux côtés de Jean-Luc Mélenchon à Lille a été interdite par l’université de Lille et la préfecture du Nord parce que ne pouvant garantir la sécurité de l’événement – les propos outranciers, avec raccourci entre le préfet du département du Nord et Adolf Eichmann, haut gradé du III Reich allemande et chargé de l’extermination raciale – particulièrement les juifs, et l’appel de Melenchon à l’insurrection, ce vendredi, ne faisant que confirmer le bien fondé de la décision, tant de l’université de Lille que du préfet. De plus, le fait d’avoir mis, sur l’affiche de la conférence, une carte géographique montrant une « Palestine » effaçant l’Etat d’Israël pour ne présenter qu’un territoire entièrement recouvert du drapeau palestinien actuel (totalement différent du drapeau officiel de la Palestine, jusqu’en 1948 qui était très similaire à celui de l’Etat d’Israël, avec une « étoile de David » en son centre et avec les couleurs blanche et bleue), signifiant l’éradication de l’Etat Hébreux, est, en lui-même, d’un antisémitisme sans équivoque possible.

« La France insoumise » a vivement réagi à cette convocation dans un communiqué, la qualifiant « d’inacceptable » et de « tentative d’intimidation » visant à « criminaliser les voix qui se lèvent face aux massacres en cours à Gaza ». « Nous rappelons que Rima Hassan a condamné clairement, dès le premier jour, les actions commises par le Hamas le 7 octobre en les qualifiant “d’attaques terroristes” et en indiquant “qu’il était moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils, tant du côté palestinien que du côté israélien” », écrivent les « Insoumis ».

En janvier, une polémique avait éclaté autour d’une vidéo dans laquelle Rima Hassan répondait « vrai » à la question « Le Hamas mène-t-il une action légitime ? » posée par le média en ligne « Le Crayon », ce qui avait été interprété comme une apologie du terrorisme. La diplômée d’un master en droit international (obtenue à partir d’un mémoire comparant l’Afrique du Sud e l’époque de l’apartheid à Israël, à la faculté « Paris 1 – Sorbonne Sorbonne, connu pour son extrême gauchisme et, particulièrement depuis le 7 octobre 2023, pour son antisémitisme) avait clarifié sa position en condamnant les crimes de guerre du Hamas.

« Contrairement aux propos qui lui sont imputés, Rima Hassan n’a jamais dit que les actions du 7 octobre étaient légitimes. Elle a rappelé que deux résolutions de l’ONU consacrent la légitimité des groupes armés, mais que les massacres de civils sont des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité, qui tombent sous le coup des lois internationales », estime LFI dans son communiqué.

Cette convocation pour accusation « d’apologie du terrorisme », est, en fait, une très bonne chose car, du fait qu’il y aura une enquête, le média en ligne « Le crayon » devra fournir l’intégralité, in extenso, de l’interview, ce qui permettra de savoir, définitivement, si, comme l’affirme Rima Hassan, ce média a fait un montage ne reflétant pas la réalité de ses propos, entre autre par une décontextualisation de ceux-ci.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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