La Biélorussie va se retirer du traité sur les forces conventionnelles en Europe

Le président autoritaire de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a annoncé, vendredi dernier, que le pays suspendrait sa participation au traité des Forces conventionnelles en Europe, autrefois un pilier de la doctrine de sécurité du continent.

Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a présenté, ce vendredi 6 avril, un projet de loi appelant à la suspension du traité sur les forces conventionnelles, au parlement, entièrement sous son contrôle.

Le traité, signé en 1990, limite le déploiement de chars, de véhicules de combat, d’avions de guerre et d’artillerie lourde en Europe. Il visait à maintenir un équilibre militaire entre l’Occident et les pays qui faisaient partie du « Pacte de Varsovie » de l’époque de la Guerre froide.

Cependant, la Russie s’est retirée intégralement du traité en 2023 et les pays de l’OTAN qui en étaient parties ont répondu en suspendant leur participation. En se retirant du traité, la Biélorussie pourrait étendre sa présence militaire. « La suspension de la participation de la Biélorussie au traité des FCE affecte l’équilibre des forces et la sécurité dans l’ensemble de la région euro-atlantique et envoie un signal aux pays occidentaux selon lequel Minsk entend devenir un acteur militaire actif dans la région », a déclaré l’analyste militaire biélorusse Alexandre Alesin à l’agence « Associated Press ».

La Biélorussie accueille des armes nucléaires tactiques russes, ainsi que des missiles et des troupes. Le pays a été utilisé par la Russie comme base de départ pour l’envoi de troupes en Ukraine, mais les forces biélorusses n’ont pas participé à la guerre qui est maintenant dans sa troisième année.

Didier Maréchal

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