Le chef du renseignement militaire israélien démissionne pour sa «responsabilité» dans les attaques du 7 octobre

Le chef du renseignement militaire israélien a démissionné, lundi 22 avril, en assumant sa « responsabilité » dans l’attaque sanglante du Hamas, à l’origine de la guerre dans la bande de Gaza où Israël a promis de porter de nouveaux «coups durs » au mouvement islamiste. (Source : AFP).

En pleine offensive dans le territoire palestinien, Israël célébrait, ce lundi 22 avril, le début de la Pâque juive, la fête de Pessah, parmi les plus importantes du calendrier hébraïque, marquée par l’absence des 129 otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre dernier. A l’appel des familles, une chaise était laissée vide autour de la table lors du repas rituel de Seder lundi soir, pour ne pas oublier les otages.

A la veille de cette fête, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis, dimanche 21 avril, de porter « de nouveaux coups durs » au Hamas. « Dans les prochains jours, nous augmenterons la pression militaire et politique sur le Hamas, car c’est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire », a-t-il déclaré dans un message vidéo.

Première personnalité politique ou militaire à démissionner depuis l’attaque menée le 7 octobre 2023 contre Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, a assumé « sa responsabilité » dans l’échec à prévenir cette incursion qui a pris le pays par surprise. Le général Haliva « a demandé à ce que soit mis fin à ses fonctions », a annoncé l’armée, après 38 ans de carrière militaire.

« 200 jours de captivité »

L’attaque terroriste islamique du 7 octobre 2023, la plus meurtrière depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, a entraîné le massacre de 1 170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive qui aurait fait jusqu’à présent 34 151 morts, selon le « ministère de la Santé » du mouvement terroriste Hamas (incluant les 10 000 à 14 000 terroristes islamiques du Hamas éliminés par l’armée israélienne).

Après six mois et demi de bombardements et de combats dans la bande de Gaza, le général Herzi Halevi, a approuvé, dimanche « les prochaines étapes de la guerre », a annoncé le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari.

M. Netanyahu n’a de cesse de clamer sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu’il considère comme le dernier grand bastion du Hamas. Mais les organisations humanitaires et de nombreuses capitales étrangères s’opposent à cette opération, craignant un bain de sang dans la ville frontalière avec l’Egypte, où s’entassent un million et demi de Gazaouis, habitants ou déplacés.

L’armée soutient que certains des otages enlevés le 7 octobre dernier sont détenus à Rafah. Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 129 restent captives à Gaza (parmi lesquels un bébé qui n’avait pas 9 mois), dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens. « A Pessah, cela fera 200 jours de captivité pour les otages (…). Nous nous battrons jusqu’à votre retour auprès de nous », a assuré le porte-parole de l’armée.

Joseph Kouamé

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