David McBride a été condamné à plusieurs années de prison pour avoir volé et divulgué des secrets militaires concernant de possibles crimes de guerre commis par l’Australie en Afghanistan. L’ancien conseiller juridique de l’armée a affirmé qu’il se sentait moralement obligé de s’exprimer.
Un lanceur d’alerte australien, ayant dévoilé de possibles crimes de guerre commis par l’Australie en Afghanistan, a été condamné mardi à cinq ans et huit mois de prison. L’information a été rapportée par divers médias, dont la télévision australienne « ABC » et la chaîne publique britannique « BBC ».
David McBride a reconnu sa « culpabilité » l’an dernier pour avoir volé et divulgué des secrets militaires. L’ancien conseiller juridique de l’armée a déclaré qu’il ressentait un devoir moral de s’exprimer. L’affaire a fait grand bruit en Australie, soulevant des préoccupations concernant le manque de protection des lanceurs d’alerte, selon certains.
M. McBride a avoué avoir remis des documents au média australien « ABC », affirmant l’avoir fait par souci face à l’attitude des dirigeants de l’armée. Les informations qu’il a partagées ont servi de base à une série d’articles intitulée « Afghan Files » (les dossiers afghans), publiée en 2017. Cette série abordait les allégations de crimes de guerre commis par des unités australiennes en Afghanistan, que les dirigeants de l’armée auraient ensuite dissimulées.
Selon le juge, si M. McBride avait un « bon fond », le partage de secrets militaires a constitué « un abus de confiance flagrant » pour lequel il n’a montre « aucun remord ». Le juge a condamné l’homme de 60 ans à une peine de prison de cinq ans et huit mois. Il pourra bénéficier d’une libération conditionnelle au bout de 27 mois.
Didier Maréchal