Incarcérée pour trafic de drogue depuis début avril, la maire d’Avallon (Yonne), Jamilah Habsaoui,a été mise en liberté conditionnelle ce mardi 14 mai. Elle reste, bien sûr, mise en examen.

Ce mardi 14 mai, la maire d’Avallon, Jamilah Habsaoui, est sortie de détention. Incarcérée à la maison d’arrêt de Dijon dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue, elle reste sous contrôle judiciaire.

Elle est « soulagée, très soulagée », a fait savoir son avocat Me Florian Grigis. Ce mardi 14 mai dans l’après-midi, la maire d’Avallon (Yonne), Jamilah Habsaoui, est finalement sortie de prison, plus d’un mois après son incarcération pour son implication éventuelle dans une affaire de trafic de drogue.

Placée sous contrôle judiciaire, elle demeure mise en examen pour « détention et complicité d’offre ou de cession de stupéfiants ». Cette libération survient après sa mise en retrait de ses fonctions de maire, annoncée lors du conseil municipal de la ville la veille (13 mai).

Jamilah Habsaoui avait précédemment formulé une demande de remise en liberté, qui avait été rejetée le 23 avril dernier. Selon le quotidien L’Yonne Républicaine, « le placement sous contrôle judiciaire de l’élue a été ordonné par la juge d’instruction en charge du dossier ». Il est à noter que l’un des frères de la maire, également impliqué dans l’affaire, avait également été libéré sous contrôle judiciaire fin avril.

Six personnes impliquées dans l’affaire

Tout a débuté le 7 avril dernier, lorsque les gendarmes de l’Yonne ont découvert 70 kilogrammes de cannabis au domicile de la famille Habsaoui. En plus de cela, ils ont saisi 20 lingots d’or (dont seulement deux se sont avérés authentiques), 7 000 euros en espèces et un kilo de cocaïne.

L’enquête, amorcée en octobre 2023, avait été lancée par la brigade de recherches d’Avallon suite à des soupçons de trafic de stupéfiants. Les investigations avaient conduit à impliquer les deux frères de l’élue dans l’achat et la vente de produits stupéfiants à partir du domicile de leur sœur. Au total, six personnes étaient impliquées.

Jamilah Habsaoui a quant à elle toujours clamé son innocence. « Soyez assurés que jamais je ne compromettrai ni ma probité ni mon honneur, de même que jamais je ne trahirai votre confiance », avait-elle assuré à ses administrés dans un communiqué. « J’ai confiance en la justice de la République, à laquelle j’assure mon entière coopération, pour que se manifeste la vérité et que mon innocence soit officiellement reconnue. »

Joseph Kouamé