Le président togolais, Faure Gnassingbé, est en passe de prendre la présidence du conseil des ministres, une fonction introduite par la nouvelle Constitution qui lui permettra de prolonger son règne de 19 ans, a déclaré un ministre ce lundi 27 mai, en fin de journée. (Source : Reuters).
La nouvelle charte togolaise, adoptée en mars dernier, a instauré un gouvernement parlementaire et créé la fonction de président du conseil des ministres, doté de pouvoirs étendus pour gérer les affaires de la nation Ouest-africaine du littoral. Le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a annoncé lors d’une émission télévisée que le parti au pouvoir, « l’Union pour la République » (UNIR), avait désigné Faure Gnassingbé comme candidat au poste de président du conseil.
En début de mois, le parti au pouvoir, « UNIR », dirigé par le président Faure Gnassingbé, a remporté la majorité des sièges lors d’un scrutin législatif contesté. « La nomination du président du Conseil est pratiquement automatique, car la Constitution stipule que c’est le président du parti politique ou de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale qui est nommé », a précisé Gilbert Bawara.
Le président actuel, élu pour la première fois en 2005, a succédé à son père, Eyadéma Gnassingbé, qui avait pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État en 1967. Une réforme constitutionnelle en 2019 a permis à Faure Gnassingbé de rester en fonction jusqu’en 2030. Il a remporté une élection contestée en 2020, et le pays attendait les élections présidentielles de l’année suivante. Sa victoire aurait marqué la fin de son mandat.
Les amendements constitutionnels ont ramené la durée des mandats présidentiels de cinq à quatre ans, avec une limite de deux mandats. La nouvelle fonction de président du conseil des ministres ne limite pas le nombre de mandats.
Joseph Kouamé