Ce mardi 4 juin, la Chambre des représentants des États-Unis d’Amérique a voté en faveur d’un projet de loi qui pourrait imposer des sanctions à des membres de la Cour pénale internationale Une nouvelle preuve du soutien états-unien à Israël. (Source : AFP).
Ce mardi 4 juin, la Chambre des représentants des États-Unis d’Amérique a voté en faveur d’un projet de loi qui imposerait des sanctions à des membres de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur a demandé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
Si le Sénat, majoritairement républicain, cherche à réaffirmer son soutien à Israël, il est peu probable que la proposition de sanctions imposée à des membres de la Cour Pénale Internationale soit adoptée par la suite, étant donné que le Sénat est majoritairement du parti démocrate, et le président Joe Biden a exprimé son opposition.
Mais pour la majorité républicaine à la Chambre, à l’initiative du texte, ce vote mardi montre que « les États-Unis se tiennent résolument aux côtés d’Israël et refuse que des bureaucrates internationaux délivrent, sans aucune raison, des mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens pour des crimes inexistants », selon les propos de leur chef, le président de la Chambre Mike Johnson.
Le 20 mai dernier, le procureur de la CPI, le libanais Karim Khan, a réclamé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et des dirigeants du Hamas, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.
S’ils sont approuvés par un panel de juges, il reviendrait aux 124 États membres (ni les États-Unis ni Israël ne le sont) d’éventuellement procéder aux arrestations. Le texte, voté ce mardi par l’essentiel des élus républicains et un cinquième des élus démocrates, interdirait notamment aux responsables de la CPI impliqués dans le dossier l’entrée sur le territoire états-unien.
Netanyahou devant le Congrès le 13 juin
Le président Joe Biden avait alors fustigé une démarche « scandaleuse » de Karim Khan fin mai, mais la Maison Blanche a ensuite critiqué l’initiative républicaine, estimant que sanctionner la CPI n’est pas « la bonne approche ». Le président états-unien s’est également prononcé publiquement contre une offensive terrestre de grande ampleur à Rafah où plus d’un million de civils sont piégés, et a menacé de cesser certaines livraisons d’armes à Israël si son avertissement n’était pas entendu.
Benyamin Netanyahou s’était dit « surpris et déçu » par ces propos. « Je pensais que c’était encore la position américaine parce qu’il y avait un consensus au sein des deux partis (républicain et démocrate) il y a tout juste quelques jours, selon lequel il allait y avoir une proposition de loi sur des sanctions contre la CPI si elle persistait à (rechercher) ces mandats », avait-il ajouté.
Le Premier ministre israélien a été invité par les chefs parlementaires républicains et démocrates à prononcer un discours devant les élus du Congrès états-unien le 13 juin prochain. Cette invitation intervient alors que quatre pays européens ont reconnu l’État de Palestine, dont la Slovénie ce mardi soir.
Didier Maréchal