Dans une déclaration retentissante, Fabien Roussel, dirigeant du Parti Communiste Français, a vivement critiqué le discours de Volodymyr Zelensky, l’accusant de lancer un « plaidoyer pour entraîner l’Europe dans un troisième conflit mondial ». Cette prise de position souligne la gravité avec laquelle Roussel perçoit les propos du président ukrainien, les considérant comme extrêmement préoccupants pour la stabilité du continent européen.
« Nous devons tout faire pour trouver une solution politique », insiste le patron du Parti communiste français, qui s’inquiète d’une « escalade guerrière », entre les propos d’Emmanuel Macron et ceux du président ukrainien.
« J’ai entendu un appel à renouveler le « D-Day, » le Débarquement. J’ai entendu comme un appel à faire entrer l’Europe dans une troisième guerre mondiale et c’est extrêmement grave », a réagi, ce vendredi 7 juin, au micro de « franceinfo », Fabien Roussel, député et secrétaire national du Parti communiste français, après le discours Volodymyr Zelensky à l’Assemblée Nationale.
« D’ici une semaine, aura lieu notre D-Day », a déclaré le président ukrainien devant les députés en évoquant le « sommet de Paix pour l’Ukraine », organisé en Suisse mi-juin. « Hitler a franchi ligne après ligne, Putin en fait de même », a aussi affirmé Volodymyr Zelensky.
Non à « l’escalade militaire »
« Si nous devons tout faire pour que Putin respecte le droit international et ne gagne pas cette guerre, nous devons tout faire pour trouver une solution politique et que ce conflit ne s’étale pas dans la durée. Or, ce que j’ai entendu aujourd’hui, les annonces du président de la République [Emmanuel Macron] hier nous inquiètent fortement », a poursuivi sur « franceinfo » Fabien Roussel. Car « c’est l’escalade militaire, l’escalade guerrière ».
« Soutenir l’Ukraine, soutenir la résistance ukrainienne comme nous l’avons fait depuis le début, oui ! Mille fois oui ! » En revanche, « faire en sorte que l’Europe entre dans une troisième guerre alors que nous venons de célébrer le 80e anniversaire du Débarquement, en disant ‘plus jamais ça’, c’est grave, extrêmement grave », a conclu le patron du PCF.
Joseph Kouamé