Gaza : le « Premier ministre », Mohammad Mustafa, appelle à se préparer à la création d’un Etat palestinien

Le « Premier ministre » palestinien, Mohammad Mustafa, a annoncé, jeudi 6 juin, à Bagdad que l’ « Autorité Palestinienne », basée en Cisjordanie occupée, était prête à restaurer une direction palestinienne « unifiée » après la guerre. (Source : AFP)

Depuis des affrontements fratricides en 2007, le « leadership » palestinien est divisé entre l’ « Autorité palestinienne », menée par le Fatah de Mahmoud Abbas, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, et le mouvement terroriste islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis, après avoir exterminé les membres du Fatah pour imposer sa loi au gazaouis.

« Nous sommes prêts, en tant que Palestiniens, à assumer nos responsabilités dès le lendemain (de la guerre à Gaza) afin d’aider […] à restaurer l’unité du peuple et la direction palestiniens », a déclaré M. Mustafa lors d’une conférence de presse aux côtés du ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein.

Quel rôle pour l’ « Autorité Palestinienne » ?

« Il faut également bien se préparer à la création d’un État (palestinien) et aux responsabilités qui en découlent », a ajouté Mustafa, quelques jours après la reconnaissance de l’État de Palestine par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.

Le rôle de l’ « Autorité Palestinienne » après la guerre demeure toutefois encore incertain, en raison de son influence limitée à Gaza et du refus, notamment du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu d’envisager un futur État palestinien.

Des dissensions sont apparues au sommet de l’État israélien autour du scénario de l’après-guerre dans la bande de Gaza, au moment où le gouvernement affirme y mener la « bataille décisive » pour anéantir le mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas.

Washington a estimé, fin mars dernier, qu’une « Autorité palestinienne redynamisée » pouvait jouer un rôle pour « créer les conditions d’une stabilité à la fois en Cisjordanie et dans Gaza ».

Une idée balayée par M. Netanyahu, pour qui l’ « Autorité palestinienne », chassée de Gaza en 2007 par le Hamas et qu’il accuse de « soutenir » et « financer le terrorisme », n’est « certainement pas » une option pour diriger la bande de Gaza.

Didier Maréchal

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