Ce jeudi 11 juillet, le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé sa satisfaction quant à la décision de déployer des missiles états-uniens en Allemagne, en particulier des missiles sol-air à très longue portée, des missiles Tomahawk et des futurs missiles hypersoniques.
« Cela s’inscrit dans la dissuasion et cela garantit la paix, c’est une décision nécessaire et importante, prise au bon moment », a déclaré le chancelier allemand, Olaf Scholz, en marge du sommet de l’OTAN à Washington, à propos du déploiement de missiles de l’armée des Etats-Unis d’Amérique sur le sol allemand. Ce déploiement, de façon ponctuelle, sera effectif dès 2026 et permettra des frappes plus lointaines que les systèmes états-uniens actuellement mis en place sur le continent.
Cependant, à Moscou, cette décision est mal perçue. Selon le journal français « Le Figaro », le Kremlin a condamné ce déploiement ponctuel de missiles, le qualifiant de retour « vers la Guerre froide », alors que l’Ukraine continue de recevoir le soutien des Occidentaux.« L’Allemagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni participent directement au conflit autour de l’Ukraine. Tous les attributs de la Guerre froide reviennent », a affirmé Dmitri Peskov à la télévision publique, parlant même de possible « confrontation » et d’« affrontement direct ».
Le porte-parole du Kremlin a dénoncé les velléités occidentales d’«assurer la défaite stratégique (de la Russie) sur le champ de bataille », tout en rassurant sur les chances de son camp de l’emporter : « Ce n’est pas une raison pour être pessimiste, au contraire, c’est une raison pour se rassembler et utiliser tout notre énorme potentiel et remplir tous les objectifs que nous nous sommes fixés dans le cadre de l’opération militaire spéciale », a poursuivi Dmitri Peskov.
Les missiles états-uniens sont déployés depuis l’Allemagne, le temps que Berlin développe ses propres capacités, a confirmé le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius. Ce déploiement comble d’ailleurs un « très grave manque » dans les capacités du pays, a-t-il ajouté. Mais cet accord scellé entre Washington et Berlin suscite déjà la crainte dans le pays, y compris dans l’aile gauche du parti social-démocrate (SPD) du chancelier.
Didier Maréchal