Corée du Sud : Pour la première fois, un couvre-feu a été instauré pour les touristes, à Séoul

Le village historique de Bukchon Hanok, situé au Centre de Séoul, subit des effets néfastes liés au tourisme de masse. En réponse, les autorités sud-coréennes ont décidé d’imposer un couvre-feu strict aux touristes à partir d’octobre et de diviser le quartier en zones colorées pour atténuer l’impact.

En Corée du Sud, la capitale, Séoul, va instaurer, pour la première fois, un couvre-feu pour limiter la présence de touristes dans l’un de ses quartiers historiques. Cette mesure, effective au mois d’octobre 2024, vise à améliorer le quotidien des habitants, gênés par les millions de visiteurs, venus du monde entier pour déambuler devant leurs portes.

Avec ses ruelles pavées et ses maisons traditionnelles, Bukchon est un charmant quartier historique au centre de Séoul, en Corée du Sud, qui attire de nombreux visiteurs. Chaque année, près de six millions de touristes y viennent. Toutefois, cette année, les autorités ont décidé de prendre des mesures contre le « surtourisme » (nouvelle appellation du « tourisme de masse » – ndlr) dans cette région. Les résidents, frustrés par le nombre élevé de voyageurs, ont sollicité la mairie de la capitale pour limiter les entrées et sorties.

De 17 heures à 10 heures du matin, l’entrée du quartier sera interdite aux non-riverains pour permettre aux habitants de bénéficier de tranquillité. De plus, la circulation des bus et cars de tourisme sera progressivement interdite dans la zone. Pour assurer le respect de ces mesures, des agents surveillent le quartier et rappellent aux touristes de rester discrets.

« Après 17 heures, nous demandons à tous ceux qui n’habitent pas le quartier de partir. Si nous trouvons des personnes qui restent malgré l’interdiction, ils peuvent avoir une amende de 75 euros », affirme une femme en charge de faire respecter le couvre-feu.

Ces mesures strictes seront réévaluées au cours de l’année afin d’être ajustées et potentiellement étendues à d’autres zones en dehors de Bukchon.

Joseph Kouamé

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