Guerre Russe-Ukraine : le Kremlin veut «comprendre d’abord» ce qu’est vraiment le sommet de la paix de l’Ukraine auquel elle est invitée

Le Kremlin a répondu, ce mardi 16 juillet, avec précaution aux commentaires du président ukrainien, qui a, pour la première fois, suggéré la possibilité de discussions avec la Russie, la veille.

Le Kremlin a dit, ce mardi 16 juillet, vouloir «comprendre» les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a ouvert, la veille, la porte à des pourparlers avec la Russie, en assurant être favorable à la présence de Moscou à un prochain « sommet de paix ».

«Le premier sommet pour la paix n’était pas du tout un sommet pour la paix. Donc, visiblement, il faut d’abord comprendre ce qu’il (M. Zelensky) entend par là», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov (photo), dans une interview à la chaîne « Zvezda », diffusée ce même mardi sur Telegram. L’Ukraine avait organisé un sommet en juin en Suisse auquel la Russie n’avait pas été conviée.

Lundi 15 juillet, Volodymyr Zelensky a dit vouloir présenter, en novembre de cette année, un « plan » pour « une paix juste », après près de deux ans et demi d’un conflit à grande échelle qui a fait des centaines de milliers de victimes. Dans la foulée, il a dit souhaiter un autre sommet sur la paix en Ukraine auquel Moscou pourra cette fois-ci participer : « Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet », a-t-il annoncé.

La Russie occupe encore près de 20 % du territoire ukrainien, et les perspectives d’un cessez-le-feu ou d’une paix durable entre Kiev et Moscou demeurent très faibles à ce stade. Néanmoins, c’est la première fois depuis l’offensive russe à grande échelle de février 2022 que Volodymyr Zelensky évoque la possibilité de discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des troupes russes – à l’exception des deux fois, dans les trois premières semaines du conflit, où il était prêt à signer l’accord de paix proposé par la Russie mais dont particulièrement la Grande-Bretagne, mais aussi la France, les Etats-Unis d’Amérique et l’Allemagne, lui ont fait interdiction sous la menace de stopper toute leur aide à l’Ukraine. De son côté, le Kremlin a rejeté toute discussion de paix tant que l’Ukraine ne cédera pas les cinq régions que Moscou revendique et ne mettra pas fin à son alliance avec l’Occident (exigence qui n’était nullement dans les accords de Minsk dont réclamait, avant le conflit, l’application, pas plus que dans les traités de paix proposés à Zelensky au tout début du conflit, mais qui sont devenus des « nécessités », pour la Fédération de Russie, particulièrement parce que, les redonner alors qu’elles ont été ralliées à la Russie par le sacrifie de milliers de soldats et un coût financier énorme serait, non seulement, ne pas respecter les sacrifices des russes pour ces zones, mais également agir comme le perdant de la guerre alors que c’est, toujours à l’heure actuelle, tout l’inverse, deux raisons que la population russe ne pardonnerait pas à Vladimir Putin).

Didier Maréchal & Christian Estevez

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