Le Burkina Faso change de devise nationale

Parmi les décisions importantes prises lors du Conseil des ministres du mercredi 21 août 2024 figure le changement de la devise du pays « des hommes intègres ».

Le Président du Faso et Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé, ce mercredi 21 août, le Conseil des ministres, qui a examiné et approuvé plusieurs rapports cruciaux pour le bon fonctionnement de la Nation, comme l’a indiqué Jean Emmanuel Ouedraogo, ministre d’État et porte-parole du Gouvernement.

Lors du Conseil des ministres présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré ce mercredi, une modification majeure de la Constitution du Burkina Faso a été approuvée. L’article 34, qui définit actuellement la devise nationale «Unité-Progrès-Justice», sera remplacé par « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons », une devise iconique popularisée par Thomas Sankara, le père de la révolution d’août 1983, avant d’être modifiée en 1997.

Jean Emmanuel Ouedraogo, ministre d’État et porte-parole du Gouvernement, a également annoncé l’adoption de plusieurs autres rapports importants, dont la révision de l’article 147. Cet article stipulait que tout accord international créant une Fédération, une Confédération, ou l’intégration du Burkina Faso dans une Union d’États africains devait être soumis à référendum.

Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, a expliqué que cette révision a pour but de renforcer le sentiment patriotique et de raviver l’engagement citoyen au sein de la population. Selon lui, la nouvelle devise, riche en symbolisme, est conçue pour « guider le peuple vers l’horizon du bonheur », en cultivant un esprit de détermination et de solidarité chez les Burkinabès.

La deuxième modification majeure de la journée concerne l’article 147 de la Constitution. Cet article prévoyait que les accords internationaux instaurant une Fédération, une Confédération, ou l’intégration du Burkina Faso dans une Union d’États africains devaient obligatoirement passer par un référendum. Bien que cette procédure référendaire soit maintenue pour garantir que la souveraineté nationale soit exercée par le peuple, un nouvel alinéa a été ajouté.

« Tout en maintenant l’approbation par référendum du peuple parce que la souveraineté nationale est au peuple qui l’exerce, il a été nécessaire d’y adjoindre un alinéa qui permet, en fonction des circonstances, de l’urgence et des cas de force majeure, et après avis du Conseil constitutionnel de bien vouloir y procéder, à l’approbation de ces accords qui consacre une fédération, une confédération par la voie législative », a expliqué le ministre BAYALA.

La révision de l’article 147 s’inscrit dans le contexte de la signature récente, le 6 juillet 2024 à Niamey, de l’acte constitutif de la Confédération des États du Sahel par les dirigeants militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, mettant en évidence la nécessité d’ajuster les mécanismes constitutionnels aux réalités politiques régionales. Ce changement de devise représente une étape clé dans l’évolution politique du Burkina Faso, reflétant une volonté claire de réaffirmer les valeurs nationales et de renforcer le sentiment d’unité dans un environnement souvent marqué par des défis et des tensions internes.

Joseph Kouamé

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