Yémen : sauvetage d’un pétrolier en feu, attaqué par les Houthis, risque de marée noire

Le pétrolier « Sounion », immatriculé en Grèce, constitue une menace pour l’environnement après avoir été endommagé lors d’une attaque des rebelles houthies le 21 août dernier.

Le pétrolier « Sounion », qui, selon les Houthis et des sources maritimes, a été piégé avec des explosifs, transporte environ un million de barils de pétrole brut. « Des remorqueurs devraient arriver demain (dimanche 1er septembre) pour commencer à remorquer le navire, a indiqué Jamel Amer dans un communiqué publié sur Facebook.

Les Houthis ont déclaré, mercredi 28 août, qu’ils autoriseraient les équipes de sauvetage à remorquer vers un lieu sûr le navire qui est en feu depuis le 23 août alors que l’on craint un déversement potentiel de 150 000 tonnes de pétrole brut dans la mer Rouge.

Une marée noire de cette envergure pourrait être l’une des plus graves jamais causées par un navire et entraîner une catastrophe écologique dans une zone difficile d’accès.

Selon des sources, toute opération de sauvetage nécessitera une inspection approfondie du navire pour déterminer s’il peut être remorqué jusqu’à un port ou si un transfert de sa cargaison vers un autre navire est nécessaire.

Les Houthis ont mené de multiples attaques contre le « Sounion », un navire de 274 mètres de long, déjà en panne, qui est exploité par la société « Delta Tankers », basée à Athènes (Grèce), y compris en posant des bombes. Ils ont également annoncé, ce samedi 31 août, avoir attaqué pour la deuxième fois un porte-conteneurs battant pavillon libérien.

Selon les informations des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni, deux missiles ont explosé ce vendredi à proximité du navire, à 130 milles nautiques à l’Est d’Aden. L’équipage est sain et sauf et aucun dommage matériel n’a été signalé. Alliés à l’Iran, les militants houthis mènent une campagne contre le transport maritime commercial pour « soutenir » les Palestiniens dans le conflit entre Israël et le mouvement terroriste islamique Hamas, à Gaza.

Didier Maréchal

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