Mali : la justice ordonne la libération des onze cadres politiques détenus

La justice malienne a ordonné la libération, sous contrôle judiciaire, des onze cadres politiques détenus depuis le 20 juin dernier. (Source : RFI)

Membres de la « Déclaration du 31 mars », un regroupement de partis demandant le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, ils sont accusés, entre autres, d’« opposition à l’exercice de l’autorité légitime ». Ils s’étaient réunis dans un domicile privé malgré la suspension officielle des activités politiques des partis et associations dans le pays.

Le juge d’instruction du Tribunal de la commune 5 de Bamako a signé, ce lundi 9 septembre, l’ordonnance de mise en liberté sous contrôle judiciaire des onze personnes, mais leurs avocats n’en ont été informés que aujourd’hui, mercredi 11 septembre. Les anciens ministres et dirigeants de partis, emprisonnés depuis près de trois mois, ont ainsi appris la nouvelle : « Ils sont contents, mais restent prudents », précise un avocat.

Le Parquet a encore la possibilité de faire appel. Le procureur du Tribunal dispose de trois jours après la notification pour le faire, tandis que son supérieur, le procureur général de la Cour d’appel de Bamako, a deux semaines pour décider. Tant que le Parquet n’a pas pris position, les onze politiques restent en prison. Si un appel était interjeté, il aurait un effet suspensif, empêchant la libération des détenus jusqu’à ce que leur dossier soit réexaminé.

« C’est encourageant », commente l’un des avocats, qui veut croire dans une « logique de réconciliation ». « Aucun commentaire » du côté des partis signataires de la « Déclaration du 31 mars », qui poursuivent les négociations entreprises en coulisse par l’intermédiaire du Haut conseil islamique du Mali et du ministère de l’Administration territoriale.

Joseph Kouamé

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