Guerre Russie-Ukraine : l’armée états-unienne vide ses stocks pour équiper l’Ukraine

L’administration Biden a déjà réalisé 68 cessions d’armes et de munitions pour les forces ukrainiennes.

Les “Presidential Drawdowns” (ou “ponctions présidentielles” en français) constituent un soutien vital pour les soldats ukrainiens qui se battent contre les forces russes : il s’agit de transferts massifs d’armes légères, de pièces d’artillerie, de véhicules blindés, de missiles, d’obus, d’embarcations rapides, ainsi que de gilets pare-balles et de casques, prélevés dans les stocks des forces états-uniennes et envoyés en Ukraine.

Depuis la fin de l’année 2021, la Maison Blanche a ordonné 68 cessions de ce type : une en 2021, 26 en 2022, 27 en 2023 et 14 en 2024. La plus récente a eu lieu le 21 octobre dernier. Cinq jours plus tôt, Joe Biden avait annoncé que “dans les mois à venir, les États-Unis fourniront à l’Ukraine une série de capacités supplémentaires, y compris des centaines d’intercepteurs de défense aérienne, des dizaines de systèmes de défense aérienne tactique, des systèmes d’artillerie supplémentaires, d’importantes quantités de munitions, des centaines de véhicules blindés de transport de troupes et de véhicules de combat d’infanterie, ainsi que des milliers de véhicules blindés supplémentaires”.

Valeur de remplacement de cet armement usagé déjà livré aux Ukrainiens : 27,36 milliards de dollars.

Le Pentagone tire la plus grande partie de cet équipement de ses stocks prépositionnés en Europe. En effet, le « vieux continent » étant, dans sa majeure partie, un territoire annexé, particulièrement depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, l’armée de Terre des Etats-Unis d’Amérique dispose de six vastes entrepôts où est rassemblé de l’équipement militaire destiné à équiper des unités venant des EUA. Ces APS (pour «Army prepositioned stocks») sont situés en Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Italie et Pologne. Chacun de ces sites permet d’équiper une brigade de combat. En Norvège, le Corps des marines dispose lui aussi de huit sites de stockage.

Le défi, pour le Pentagone, c’est de recompléter ces stocks où il pioche allègrement. D’où ses commandes massives d’armes et de munitions depuis 2 ans.

Didier Maréchal

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