À Londres (Angleterre), des milliers de manifestants ont défilé pour exiger un renforcement des mesures contre l’immigration. Ils apportent leur soutien à « l’agitateur d’extrême droite » Tommy Robinson, qui a été arrêté la veille.
Ce samedi 26 octobre, des milliers de manifestants se sont réunis à Londres (Angleterre) pour demander un renforcement des politiques d’immigration et pour soutenir l’influent militant « d’extrême droite », Tommy Robinson, qui a été arrêté vendredi. Cette manifestation avait été organisée avant cette décision judiciaire. Elle s’est déroulée sous une forte surveillance policière, avec de nombreux agents mobilisés, d’après l’AFP.
Parti de la gare Victoria, ce cortège a rejoint la place du Parlement dans une marée de drapeaux anglais, au son d’un chant à la gloire de «Tommy» dont il a réclamé la libération. Cette marche, prévue avant la détention de Tommy Robinson, était placée sous haute surveillance policière, avec des dizaines d’officiers postés le long du parcours et autour du square où avait lieu un concert, avec plusieurs manifestants.
Dans le cortège, certains défilaient avec des pancartes hostiles au Premier ministre travailliste, Keir Starmer, d’autres avec des drapeaux israéliens, « Donald Trump 2024 », ou du parti « d’extrême droite » « Reform UK ». Les militants ont réclamé le retour du projet d’expulsion des immigrants au Rwanda, abandonné par les travaillistes dès leur arrivée au pouvoir en juillet, et ont demandé de faire cesser les arrivées des bateaux sur les côtes anglaises.
Une contre-manifestation
Agitateur « d’extrême droite » connu de longue date, Tommy Robinson, 41 ans, a été accusé par les autorités britanniques d’avoir attisé, cet été » les pires émeutes qu’ait connu le Royaume-Uni en dix ans. Celles-ci ont éclaté en juillet après la mort de trois fillettes dans une attaque terroriste islamiste au couteau à Southport (Nord-Ouest de l’Angleterre), et le cofondateur de la « Ligue de Défense Anglaise » (EDL), a démontré, à cette occasion, l’étendue de son influence sur les réseaux sociaux, tout comme le ras-le-bol des britanniques des attaques et meurtres perpétués par des immigrés clandestins, envers des britanniques.
Vendredi, cet homme dont le vrai nom est Stephen Yaxley-Lennon a été placé en détention avant une audience lundi devant un tribunal de Londres. Il est notamment accusé d’avoir violé une ordonnance de 2021 dans laquelle la Haute Cour lui avait interdit de répéter des propos diffamatoires envers un réfugié syrien, qui avait gagné un procès contre lui.
Une contre-manifestation était aussi organisée samedi par le groupe « Stand Up to Racism » (« Résister contre le racisme »), réunissant des syndicats et/ou des ONG pour ce qu’ils avaient annoncé, pompeusement et de façon inexacte, comme une «grande démonstration antifasciste». S’achevant elle aussi à proximité de « Parliament Square », une zone fréquentée par de nombreux touristes, la police londonienne avait complètement bloqué les accès pour éviter que les militants des deux cortèges ne puissent se croiser.
Didier Maréchal