Sur invitation de son homologue Abdelmadjid Tebboune, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a effectué une visite d’État en Algérie ce vendredi 6 décembre. Arrivé la veille au soir à la tête d’une large délégation ministérielle, comprenant notamment son ministre des Affaires étrangères et son ministre de la Défense, il a rencontré le président algérien en tête-à-tête avant de signer avec lui un accord de partenariat stratégique entre les deux pays. (Avec : RFI)

L’accueil officiel réservé par le président algérien Abdelmadjid Tebboune à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa a été à la hauteur des liens historiques unissant les deux pays. Ce vendredi 6 décembre, après un entretien en tête-à-tête, les deux dirigeants ont signé une déclaration commune de partenariat stratégique, avant de coprésider la 7e réunion de la haute commission bilatérale de coopération. Cet événement a permis d’élargir leur coopération économique, avec la signature de mémorandums d’entente entre l’Algérie et l’Afrique du Sud dans plusieurs domaines, notamment la recherche agronomique, la recherche spatiale, l’entrepreneuriat et l’innovation, ainsi que la coopération économique et l’entraide juridique.

Cette visite d’État a également permis aux deux présidents de rappeler les valeurs et les engagements communs qu’ils partagent. Ils ont souligné leur approche similaire des conflits régionaux et réaffirmé leur soutien aux « peuples opprimés », un héritage de leur « passé commun dans la lutte anti-coloniale », comme l’a rappelé Cyril Ramaphosa. Le président sud-africain a réitéré le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et celui du peuple palestinien à un État, tout en appelant une nouvelle fois à un cessez-le-feu à Gaza.

De son côté, le président algérien a promis de tout mettre en œuvre pour renforcer la représentation du continent africain à l’ONU et a salué le rôle de Pretoria dans le conflit au Proche-Orient, notamment par la plainte pour génocide à Gaza déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ). Abdelmadjid Tebboune a également souligné que les deux pays partageaient une vision commune de l’avenir de l’Afrique, en particulier en matière de paix, de sécurité et de développement.

Joseph Kouamé