Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, samedi 14 décembre, dans son discours quotidien, que des troupes nord-coréennes combattant aux côtés de la Russie auraient mené des “assauts” dans la zone de la région russe de Koursk occupée par les forces ukrainiennes. (Source : AFP)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé, samedi 14 décembre, que des troupes nord-coréennes combattant pour la Russie auraient mené des actions offensives dans la partie de la région russe de Koursk occupée par l’armée ukrainienne.
« Il y a des informations préliminaires indiquant que les Russes ont commencé à utiliser des soldats de Corée du Nord dans des assauts – dans une quantité notable », a dit Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne. « Les Russes les intègrent dans des unités combinées et les utilisent dans les opérations dans la région de Koursk. Pour l’instant, juste à cet endroit. Mais nous avons des informations affirmant qu’ils pourraient être employés dans d’autres parties du front », a-t-il ajouté. Selon lui, les troupes nord-coréennes subissent « déjà des pertes notables ».
Le président ukrainien a aussi accusé Moscou d’avoir fait franchir à la guerre « une autre étape ». « Si ce n’est pas une escalade, alors qu’est donc l’escalade dont beaucoup parlent ? », a-t-il poursuivi, en référence aux voix réticentes à soutenir Kiev car disant craindre une escalade avec Moscou.
L’Ukraine a averti que la Russie avait rassemblé quelque 50 000 soldats, dont plusieurs milliers de soldats nord-coréens, pour reprendre le contrôle des zones de la région de Koursk occupées par l’armée ukrainienne depuis une offensive surprise début août dernier.
Fin novembre, le ministre états-unien de la Défense, Lloyd Austin, avait estimé que quelque 10 000 membres de l’armée nord-coréenne se trouvaient dans la région russe de Koursk. « Je m’attends pleinement à les voir engagés au combat bientôt », avait-il alors déclaré. Lloyd Austin avait alors dit n’avoir « pas vu d’informations significatives » faisant état de soldats nord-coréens « activement engagés au combat ».
Début novembre, Volodymyr Zelensky avait lui assuré que « certains » soldats nord-coréens avaient déjà pris part aux hostilités et subi des pertes dans la région de Koursk.
Des responsables au sein du gouvernement sud-coréen et un organisme de recherche ont affirmé, le mois dernier, que Moscou fournissait du carburant, des missiles antiaériens et une aide économique à Pyongyang en échange de ces troupes.
Didier Maréchal