Le cyclone Chido, qui a balayé l’océan Indien et l’Afrique australe, a causé des pertes humaines et matérielles considérables. Avec des vents violents et des pluies torrentielles, il a semé la désolation sur son passage. Les bilans provisoires font état d’un total de plus de 89 morts, des milliers de blessés et de centaines de milliers de personnes affectées.

Le cyclone Chido a frappé avec une intensité dévastatrice, causant des pertes humaines et matérielles majeures dans plusieurs régions. Au Mozambique, où il a touché terre dimanche dernier (15 décembre), le bilan fait état de 45 morts. Selon l’Institut national de gestion des risques et des catastrophes, la province de Cabo Delgado, située à l’extrême nord du pays, a été la plus durement touchée avec 28 décès. Six autres victimes ont été recensées dans les provinces voisines de Nampula et de Niassa. En tout, plus de 175 000 personnes ont été affectées par la tempête, avec près de 300 blessés, la destruction de 600 maisons et de 170 bateaux de pêche.

À Mayotte, le passage du cyclone a également provoqué de lourdes pertes. Les autorités françaises rapportent un bilan de 31 morts et plus d’un millier de blessés. De nombreux habitants sont toujours sans abri, et les efforts de secours se poursuivent dans des conditions difficiles.

Après avoir traversé le Mozambique, Chido a poursuivi sa trajectoire destructrice en direction du Malawi. Bien qu’il ait perdu de son intensité, la dépression a touché environ 45 000 personnes et causé 13 décès supplémentaires, selon l’agence nationale de gestion des catastrophes (DoDMA). La tempête a également fait près de 30 blessés en traversant des zones densément peuplées, notamment la ville de Blantyre, qui compte plus de 800 000 habitants.

Le cyclone Chido laisse derrière lui des populations dévastées, avec des infrastructures détruites et des besoins humanitaires urgents. Ces événements mettent une nouvelle fois en lumière la vulnérabilité des pays d’Afrique australe face aux catastrophes climatiques, aggravées par la pauvreté de régions comme le Malawi, où 71 % de la population vit dans l’extrême pauvreté et alors que l’île outremarine française de Mayotte est largement le territoire le plus pauvre de France.

Clara Höser