Les forces ukrainiennes ont fait prisonnier un soldat nord-coréen déployé en soutien de l’armée russe, qui est décédé de ses blessures, ont rapporté les renseignements sud-coréens ce vendredi 27 décembre. (Source: AFP)
Un soldat nord-coréen fait frissonné par l’Ukraine est décédé. Il s’agit du premier cas connu de Nord-Coréen fait prisonnier vivant depuis que Kiev et les Occidentaux ont fait état de l’envoi par Pyongyang de soldats en soutien à son allié russe.
« Dans le cadre d’échanges d’informations en temps réel avec l’agence de renseignement d’un pays allié, il a été confirmé qu’un soldat nord-coréen blessé a été capturé », a déclaré l’Agence nationale sud-coréenne de renseignement dans un communiqué, sans plus de précision sur les circonstances. Au départ « blessé », le soldat est mort de ses blessures en captivité, comme l’a annoncé dans la matinée la même source.
Cette dernière réagissait à des publications sur les réseaux sociaux de comptes ukrainiens faisant état de cette capture, avec des photos d’un militaire présenté comme nord-coréen.
12 000 soldats nord-coréens sur le front?
Selon Kiev, 12 000 soldats nord-coréens, dont « environ 500 officiers et trois généraux », sont engagés dans la région russe de Koursk, dont l’armée ukrainienne occupe plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août. Ni la Russie ni la Corée du Nord n’ont jamais confirmé la présence de ce contingent aux côtés de l’armée russe.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré, lundi 23 décembre, que près de 3 000 soldats nord-coréens avaient été « tués ou blessés » depuis leur engagement aux côtés de la Russie. Séoul a de son côté évoqué lundi 1 100 « tués ou blessés ».
L’état-major des forces sud-coréennes a également observé des préparatifs qui lui font penser que la Corée du Nord s’apprête à envoyer de nouvelles unités en Russie, en renfort ou pour relever celles qui combattent déjà, en plus de drones.
« L’implication des Nord-Coréens dans les combats n’a pas eu d’impact significatif sur la situation », a affirmé, ce mardi 24 décembre, à l’AFP, Iévguen Iérine, porte-parole du renseignement militaire ukrainien (GUR).
Selon lui, les troupes nord-coréennes n’ont pas d’expérience de combat moderne, notamment face aux drones devenus omniprésents sur le champ de bataille, et emploient « des tactiques plus primitives, issues de la Seconde Guerre mondiale ou de l’après-Seconde Guerre mondiale ».
envoyer des hommes dans ce type de guerre nouvelle est donc, aussi, pour le pouvoir nord-coréen, un moyen de se mettre à jour et se former pour faire face à la menace d’une guerre fratricide avec la Corée du Sud et/ou les Etats-Unis d’Amérique, étant donné que ces deux pays pratiquent de plus en plus et à toujours à plus grande échelle chaque fois, des manœuvres d’entraînement militaire à proximité des frontières de la Corée du Nord rendant convaincue cette dernière qu’une tentative d’invasion de son territoire est en préparation par ses ennemis.
Didier Maréchal & Christian Estevez