Dani Elgarat, frère d’Itzik Elgarat, un otage israélien présumé mort à Gaza, a lancé un appel bouleversant ce mardi 28 janvier, lors d’une commission parlementaire en Israël. Il a déclaré être prêt à renoncer à la dépouille de son frère pour favoriser la libération d’otages toujours en vie : « Laissez les morts et ramenez à leur place huit otages en vie ».
Un cri du cœur face à une situation dramatique
Itzik Elgarat, Israélo-Danois de 68 ans, faisait partie des 251 otages capturés le 7 octobre 2023, lors de l’attaque meurtrière menée par le groupe terroriste islamiste palestinien Hamas contre Israël. Retenu à Gaza, il figure sur la liste des huit otages morts récemment transmise par le Hamas dans le cadre de l’accord de trêve entre les deux parties. Cet accord, entré en vigueur le 19 janvier dernier, prévoit la libération de 33 otages israéliens contre celle de 1 900 Palestiniens détenus en Israël.
Itzik, considéré comme un cas humanitaire en raison de son âge, devait figurer parmi les premières personnes libérées. Mais les autorités israéliennes ont confirmé qu’il faisait partie des captifs décédés.
Un accord sous tension
Depuis le début de la trêve, sept otages israéliens ont déjà été libérés dans le cadre de cet échange, mais l’annonce de la mort de huit autres a suscité un tollé et une immense douleur parmi les familles des victimes. Dani Elgarat a profité de son intervention pour implorer les autorités : « Mon frère est dans la liste des otages qui doivent revenir maintenant et il n’est apparemment plus en vie […]. Je préfère qu’ils ramènent à sa place des otages vivants. »
Le porte-parole israélien David Mencer a confirmé que les informations transmises par le Hamas coïncidaient avec celles des renseignements israéliens.
Sauver les survivants avant tout
Dani Elgarat, à travers son appel poignant, représente le dilemme terrible auquel sont confrontées de nombreuses familles d’otages. Il a conclu son intervention avec des mots forts : « Sortez-les de l’enfer. »
Cet échange de prisonniers, bien qu’essentiel pour sauver des vies, reste une opération délicate, à la fois pour les négociateurs et pour les familles qui espèrent un miracle.
Didier Maréchal