Arbel Yehud, 28 ans, est devenue un symbole des tensions entre Israël et le Hamas, après avoir été enlevée lors des attaques du 7 octobre 2023 et, surtout, depuis qu’elle devait être libérée mais que cela n’est toujours pas le cas.

Son cas a récemment bloqué les négociations de trêve entre les deux parties, notamment le retour de Palestiniens déplacés dans le nord de la bande de Gaza, de part le non respect du Hamas la concernant.

Une otage prise lors des attaques du kibboutz Nir Oz

Habitante du kibboutz Nir Oz, situé à proximité de la frontière avec Gaza, Arbel Yehud vivait avec son compagnon, Ariel Cunio. Lors des attaques du 7 octobre, tous deux ont été capturés par le mouvement terroriste Hamas. Selon le Collectif du 7 octobre, Arbel Yehud représente la troisième génération de sa famille à vivre dans ce kibboutz.

Avant cet événement tragique, elle menait une vie marquée par sa passion pour l’astronomie. Guide spécialisée dans les activités de recherche spatiale, elle travaillait au complexe GrooveTech du conseil régional d’Eshkol. Elle et son compagnon venaient également de réaliser un rêve commun : un long voyage en Amérique latine.

Une figure centrale des négociations

Depuis le début de la trêve, Arbel Yehud est au cœur des discussions entre Israël et le Hamas. Israël avait exigé sa libération immédiate, conformément à un accord prévoyant le retour des femmes civiles captives en priorité. Le Hamas, de son côté, avait affirmé qu’elle était “vivante et en bonne santé”.

Samedi 25 janvier, Israël avait conditionné le retour des Palestiniens déplacés vers le nord de Gaza à sa libération, retardant temporairement ce processus. Dimanche, un nouvel accord a été trouvé, annonçant sa libération pour le jeudi 30 janvier, aux côtés de deux autres otages israéliens.

Un symbole de la complexité du conflit

Le cas d’Arbel Yehud met en lumière la complexité et l’impact humain du conflit israélo-palestinien. Alors que des dizaines de milliers de Gazaouis déplacés regagnent leur foyer dans des conditions précaires, le sort des otages, comme celui d’Arbel, reste un enjeu central des négociations entre les deux camps.

Didier Maréchal