Le gouvernement algérien a mis en place un nouveau cadre de gestion des dépenses publiques pour 2025, marquant un tournant dans la politique budgétaire du pays.
Face à la nécessité de maîtriser les finances de l’État et de lutter contre les gaspillages, des restrictions budgétaires strictes ont été adoptées. Ces mesures, dirigées par le ministère des Finances, touchent directement le fonctionnement des administrations publiques et visent à rationaliser les dépenses.
Réduction des dépenses de fonctionnement
L’une des principales mesures concerne la réduction des dépenses de fonctionnement des administrations. Le gouvernement cherche à limiter les coûts non prioritaires et à améliorer l’utilisation des ressources publiques. Un des aspects majeurs de cette démarche sera la diminution de la consommation énergétique (électricité, gaz, eau). Le ministère des Finances a insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux de ces dépenses et a demandé aux gestionnaires de budget de mettre en place des plans d’économie pour éviter les factures impayées.
Par ailleurs, les administrations devront se tourner davantage vers la numérisation des documents et les échanges électroniques afin de réduire l’utilisation du papier. L’objectif est de limiter les impressions et photocopies, un geste écologique mais aussi économique.
Encadrement des dépenses liées au personnel
Le gouvernement impose également un contrôle strict sur les dépenses liées au personnel. Un gel des embauches dans l’administration est instauré, sauf en cas de nécessité absolue. L’optimisation des ressources humaines devient une priorité, avec un redéploiement des effectifs existants plutôt que le recrutement de nouvelles recrues.
Les coûts salariaux, représentant une part significative du budget, seront mieux encadrés. Toute augmentation de la masse salariale devra être justifiée et validée par les autorités compétentes. De plus, les indemnités et primes seront soumises à un contrôle accru afin de maîtriser davantage la charge budgétaire.
Réduction des frais de mission et déplacements
Les frais de mission et de déplacements professionnels seront également réduits. Les voyages ne pourront être réalisés que lorsqu’ils sont jugés indispensables. De plus, l’usage systématique des billets en classe économique sera instauré, et les réunions à distance via vidéoconférence seront privilégiées. En ce qui concerne la gestion des véhicules administratifs, l’attribution des voitures de service sera rationalisée, et les déplacements professionnels devront privilégier l’utilisation de véhicules personnels, moyennant une indemnité spécifique.
Optimisation des infrastructures publiques
Afin de réduire les coûts liés à la location d’espaces pour des réunions ou événements, les administrations seront tenues d’utiliser les infrastructures publiques existantes. Les grands événements seront organisés dans des centres gouvernementaux comme le centre international des conférences, afin d’éviter des frais élevés liés à la privatisation d’espaces.
Contrôle des aides et subventions publiques
Le contrôle budgétaire sera aussi appliqué aux subventions accordées aux entreprises publiques. L’État exige une transparence totale dans l’utilisation des fonds publics. Les subventions ne pourront plus être utilisées pour financer des augmentations salariales au sein de ces entreprises, et ces dernières devront chercher à diversifier leurs sources de revenus et développer des activités génératrices de fonds propres, afin de réduire leur dépendance aux financements publics.
Vers une discipline budgétaire accrue
Ces nouvelles mesures visent à instaurer une discipline budgétaire rigoureuse et à éliminer les gaspillages. Le gouvernement veut garantir une gestion plus efficace de chaque dinar dépensé tout en maintenant un service public de qualité pour les citoyens.
Cependant, la mise en œuvre de ces restrictions nécessitera un ajustement important de la part des administrations. Ces dernières devront faire preuve de rigueur et d’innovation pour appliquer ces nouvelles règles de manière efficace. Le succès de ce plan dépendra en grande partie de l’engagement des responsables publics et de leur capacité à suivre ces directives avec efficacité et transparence.