France : une attaque à la grenade dans un Bar à Grenoble fait plusieurs victimes – ce que l’on sait pour l’instant, à 11h, ce 13 février

Une explosion a secoué le quartier du Village Olympique à Grenoble mercredi 12 février, lorsqu’un individu a lancé une grenade dans un bar associatif. L’attaque, qui a fait douze blessés, dont six en urgence absolue, n’a pas encore livré tous ses secrets.

Un acte d’une violence extrême

Il était un peu après 20h00 lorsqu’une violente détonation a retenti rue Claude Kogan, dans le sud de Grenoble (France). Un individu, armé d’un fusil d’assaut de type Kalachnikov, est entré dans un bar associatif avant de jeter une grenade et de prendre la fuite. Selon le procureur François Touret de Coucy, l’homme n’a prononcé aucun mot avant d’agir et n’a pas utilisé son arme à feu.

La scène a semé la panique parmi les nombreux clients présents dans l’établissement. Immédiatement, les secours ont été mobilisés en nombre : 80 sapeurs-pompiers et des équipes de police spécialisées ont été déployés pour sécuriser la zone et venir en aide aux victimes.

L’hypothèse terroriste écartée, un possible règlement de comptes

Dès les premières heures de l’enquête, les autorités ont exclu la piste d’un attentat terroriste. “Rien ne nous permet de penser qu’il s’agit d’un acte terroriste”, a déclaré le procureur, tout en qualifiant l’attaque d’“acte de violence extrême”.

Une des pistes privilégiées par les enquêteurs est celle d’un règlement de comptes, potentiellement lié au trafic de stupéfiants, un phénomène récurrent à Grenoble et dans ses environs. “Aucune hypothèse n’est écartée à ce stade”, a toutefois précisé le magistrat.

Le bar visé est décrit comme un lieu de rassemblement populaire, notamment pour regarder des matchs de football. “Ce n’était pas un établissement qui attirait particulièrement l’attention des autorités”, a expliqué François Touret de Coucy.

Un quartier sous haute surveillance

Face à la gravité des faits, la préfète de l’Isère, Catherine Séguin, a rapidement réagi en déployant des CRS pour sécuriser la zone. “C’est un acte d’une lâcheté inouïe, qui n’a pas sa place dans notre République”, a-t-elle déclaré, assurant que “l’État ne tolérera pas de tels actes”.

Le maire de Grenoble, Éric Piolle, a également condamné l’attaque avec “la plus grande fermeté”. Il a souligné l’escalade de la violence dans la ville, tout en appelant à attendre les conclusions de l’enquête avant de tirer des conclusions hâtives.

Un plan blanc déclenché pour les victimes

Face à l’afflux de blessés, dont six dans un état critique, le centre hospitalier de Grenoble a déclenché son plan blanc pour mobiliser toutes ses ressources médicales.

Chloé Pantel, maire adjointe du secteur, a insisté sur le choc ressenti par les habitants : “La population a fait preuve d’un sang-froid remarquable face à cet événement d’une grande brutalité”.

Un déplacement ministériel attendu

Selon plusieurs sources, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, se rendra à Grenoble ce vendredi pour discuter des mesures de sécurité et apporter son soutien aux forces de l’ordre.

Alors que les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier et interpeller le suspect, l’attaque de ce mercredi soir rappelle tristement la montée de la violence dans certains quartiers. Une situation qui place Grenoble sous le feu des projecteurs et pose, une fois de plus, la question de la lutte contre les violences urbaines.

Didier Maréchal

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