L’Ouganda fait face à une nouvelle résurgence du virus Ebola. Trois nouveaux cas ont été confirmés, portant le bilan total à 12 infections depuis le début de l’épidémie fin janvier, selon l’Africa CDC, l’agence sanitaire de l’Union africaine.
Un nouveau foyer identifié
Lors d’une visioconférence jeudi, le Dr Ngashi Ngongo, chef de cabinet d’Africa CDC, a annoncé qu’un “nouveau cluster” avait été détecté, avec trois cas confirmés et deux autres probables. Au total, 69 personnes ont été identifiées comme des contacts et sont actuellement sous surveillance.
Depuis fin janvier, le pays des Grands Lacs est confronté à cette nouvelle flambée du virus, qui a déjà causé deux décès, un enfant de quatre ans et un infirmier. L’épidémie touche désormais cinq districts du pays.
Un défi de taille pour les autorités sanitaires
La souche en cause est Ebola-Soudan, une des variantes du virus, contre laquelle aucun vaccin n’existe actuellement. “C’est un défi très important”, a souligné Ngashi Ngongo, ajoutant que les autorités sanitaires “intensifient la surveillance des contacts”.
Mi-février, Kampala avait pourtant affirmé que l’épidémie était sous contrôle, après la guérison de huit patients. Mais la détection de nouveaux cas relance les inquiétudes sur la capacité du pays à contenir la propagation du virus.
Un besoin urgent de financements
Face à cette situation, les Nations unies ont lancé lundi un appel de 11,2 millions de dollars pour financer la lutte contre Ebola en Ouganda. Cet appel intervient alors que les États-Unis ont récemment suspendu l’essentiel de leur aide humanitaire.
Malgré un contexte international tendu, Ngashi Ngongo assure que les partenaires internationaux, y compris les États africains, restent mobilisés pour soutenir l’Ouganda.
Une sixième épidémie pour l’Ouganda
L’Ouganda n’en est pas à sa première confrontation avec le virus Ebola. Il s’agit de la sixième épidémie recensée dans le pays. Parmi les six souches connues du virus, trois ont déjà provoqué de vastes flambées en Afrique : Bundibugyo, Soudan et Zaïre.
Alors que les autorités sanitaires luttent pour contenir l’épidémie, l’absence de vaccin contre Ebola-Soudan reste une problématique majeure. L’évolution de la situation dans les prochains jours sera déterminante pour éviter une propagation à plus grande échelle.