Le gouvernement sud-coréen durcit le ton face aux étrangers en situation irrégulière. Ce mardi 18 mars, le ministère de la Justice a annoncé que les ressortissants étrangers faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire mais refusant de partir volontairement seront désormais expulsés de force. Cette mesure représente la sanction administrative la plus sévère prévue par le droit sud-coréen en matière d’immigration.
Les renvois forcés viseront les personnes ayant pénétré illégalement sur le territoire ou ayant enfreint les conditions de leur titre de séjour. Pour renforcer ce dispositif, le ministère a précisé la mise en place d’une équipe spéciale dédiée au raccompagnement vers les pays d’origine. « Nous avons prévu d’employer une équipe dédiée au raccompagnement vers les pays étrangers afin de renvoyer chez eux rapidement les étrangers dont le séjour dans notre pays n’est pas souhaitable », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Parmi les cas évoqués, celui de personnes détenues depuis longtemps dans des centres de rétention, car elles refusent de fournir les documents nécessaires à leur expulsion, a été mis en avant. La semaine dernière, un individu dans cette situation a pu être renvoyé après l’obtention, grâce à la coopération diplomatique, d’un document de voyage indispensable à l’exécution de son expulsion. Il a été escorté jusqu’à son pays par des agents de l’administration publique.
Le ministre de la Justice par intérim, Kim Seok-woo, a souligné que cette politique s’inscrit dans un contexte de hausse de la population étrangère résidente, qui atteint désormais 3 millions de personnes. « Nous chercherons à mener une politique migratoire viable basée sur un consensus de la population et appliquerons activement les expulsions pour les étrangers se trouvant illégalement dans notre pays », a-t-il conclu.
Cette annonce marque une volonté claire de Séoul de reprendre le contrôle sur les flux migratoires et de limiter la présence des étrangers en situation irrégulière sur son territoire.