Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé la tenue d’élections générales le 3 mai, un scrutin crucial pour son gouvernement. L’enjeu principal sera de savoir si le Parti travailliste, au pouvoir depuis 2022, pourra conserver sa majorité face à une opposition renforcée et à un mécontentement croissant sur la politique économique du pays.
Une annonce sous tension
Albanese a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse à Canberra, soulignant l’importance pour l’Australie de renforcer son autonomie économique. “Il n’a jamais été aussi crucial pour l’Australie de se tenir sur ses propres jambes”, a-t-il affirmé, mettant en avant la volonté de son parti de favoriser la production nationale.
Cependant, cette annonce intervient dans un contexte économique difficile. L’inflation persistante et la flambée des prix de l’immobilier suscitent un fort mécontentement parmi les Australiens. De plus, la politique tarifaire du président américain Donald Trump ajoute une incertitude supplémentaire sur l’économie australienne, fragilisant encore la position du gouvernement sortant.
Une bataille électorale très serrée
Le Parti travailliste, qui avait mis fin à neuf ans de gouvernance conservatrice en 2022, doit aujourd’hui affronter une opposition déterminée. Un sondage récent montre que la course est extrêmement serrée entre le Parti travailliste et la coalition conservatrice menée par le Parti libéral, les intentions de vote étant à égalité, à 50-50 %.
En plus de la chambre basse, où se joue la majorité gouvernementale, environ la moitié des sièges de la chambre haute seront également en jeu lors de ces élections.
Avec une bataille aussi disputée, la campagne s’annonce intense, et les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir politique de l’Australie.
Joseph Kouamé