Ce mercredi 28 mars 2025, le président Russe, Vladimir Putin, a signé un décret annulant la nationalisation d’entreprises étrangères qui avaient été décidées suite aux soutien de leur états aux sanctions contre la Russie, dès 2022. Le principal bénéficiaire en est la société italien « Ariston », l’Italie refusant catégoriquement d’envoyer des soldats en Ukraine.
Le président Vladimir Putin a décidé, ce mercredi 26 mars, d’annuler la nationalisation temporaire de la filiale russe du fabricant italien d’électroménager « Ariston », une décision qui a été accueillie avec satisfaction par l’Italie, qui avait exprimé son indignation suite à la saisie de cette entreprise il y a un an.
Dans un communiqué, Ariston a indiqué qu’un décret signé par Putin « a rétabli la pleine propriété et la gestion » de sa filiale russe au sein de la société mère. Le ministère italien des Affaires étrangères a salué cette décision, la qualifiant de « résultat d’un long travail mené par le ministère et l’ambassade d’Italie à Moscou », ainsi que de l’implication de « plusieurs » groupes d’affaires italiens et européens opérant en Russie. Aucune explication n’a été fournie par Vladimir Putin ou les autorités russes concernant les motifs de cette décision.
En avril 2024, Moscou avait transféré le contrôle total d’ « Ariston Thermo Rus », une entreprise spécialisée dans les équipements de chauffage et de production d’eau chaude, à « Gazprom Household Systems », une filiale du géant énergétique public russe « Gazprom ». En réponse, le gouvernement du Premier ministre italien Giorgia Meloni a appelé au « respect du droit international » et a convoqué l’ambassadeur de Russie en Italie pour « demander des éclaircissements sur la nationalisation ». À l’époque, l’ambassade de Russie à Rome avait affirmé que cette mesure était une réaction aux « actions hostiles », notamment les sanctions occidentales imposées aux entreprises russes, en faisant référence au gel des avoirs de la banque centrale russe suite à l’invasion de l’Ukraine.
Meloni est une ardente défendresse de l’Ukraine depuis le début de l’offensive militaire russe mais s’est clairement exprimée contre les propositions britanniques et françaises d’envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de paix. Il est d’ailleurs fort probable que ce positionnement clairement pacifiste, non seulement de la part de la cheffe du gouvernement italien, mais de l’ensemble de la nation italienne, est mené le président Putin d’annuler la nationalisation de l’entreprise italienne.
Mercredi, Paolo Merloni, le PDG d’ « Ariston », a exprimé, dans un communiqué, de presse sa satisfaction quant à « la décision des autorités russes, qui nous permet de reprendre la gestion directe de notre filiale », la qualifiant de « marque de reconnaissance pour des décennies d’investissements et de gestion responsable dans le pays ».
Le décret signé par Putin n’inclut pas, par contre, la filiale russe du conglomérat industriel allemand « Bosch », qui a été saisie en même temps que celle d’Ariston. Cela s’explique, également, tout naturellement par la position de l’Allemagne qui est devenue encore plus russophobe avec l’élection, comme nouveau chancelier, de Friedrich Merz (conservateur de droite).
Didier Maréchal & Christian Estevez