L’armée israélienne a annoncé, vendredi 4 avril, que ses troupes étaient entrées dans une zone située au nord de la bande de Gaza dans le but d’élargir une “zone de sécurité” en périphérie de l’enclave, quelques jours après que le gouvernement a fait part de son intention de prendre le contrôle de larges portions du territoire palestinien. (Source : Reuters)

Les soldats menant l’opération à Chedjaïa, une banlieue située à l’Est de la ville de Gaza, laissent les civils sortir par des couloirs conçus à cet effet, a dit l’armée israélienne.

Des images diffusées sur des réseaux sociaux montrent un char israélien posté sur la colline Al Muntar, une position qui surplombe la ville de Gaza. Selon un responsable médical joint par messagerie, les bombardements sont incessants.

L’armée israélienne a émis, jeudi 3 avril, des ordres d’évacuation conduisant des centaines d’habitants à quitter la zone, emportant avec eux quelques effets personnels. Dans la ville de Gaza, des habitants font état de frappes israéliennes sur une usine de dessalement d’eau qui approvisionne le quartier d’Al Touffah.

Selon les « autorités sanitaires » de Gaza, les forces israéliennes ont tué au moins 30 personnes ce vendredi 4 avril. Une famille de 19 personnes aurait ainsi été décimée lorsqu’une frappe a détruit le bâtiment dans lequel elle résidait.

L’armée israélienne affirme que ce bâtiment était utilisé comme centre de commandement et de contrôle par les militants du mouvement terroriste Hamas, ce que réfute le mouvement terroriste palestinien bien que ce soit carrément un principe chez lui que d’utiliser les civils comme boucliers humains.

Israël n’a pas précisé son objectif à long terme pour les régions dont il est en train de s’emparer, mais pour la population de Gaza, l’objectif est clair: inciter les habitants de l’enclave à la quitter.

Les troupes israéliennes ont repris leurs opérations à Gaza le 18 mars, après une trêve de deux mois. Le gouvernement a prévenu que l’opération se poursuivrait jusqu’à ce que les 59 otages encore détenus à Gaza soient restitués. Le Hamas dit qu’il ne les libérera que dans le cadre d’un accord mettant définitivement fin à la guerre.

Didier Maréchal