Corée du Sud : l’élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin prochain

Le gouvernement Sud-coréen a annoncé, ce mardi 8 avril, qu’une élection présidentielle anticipée se tiendra le 3 juin prochain pour choisir un successeur à l’ancien président Yoon Suk- yeol. Un scrutin anticipée dont la campagne débutera officiellement le 12 mai.

Le gouvernement «va choisir le 3 juin comme date pour la 21ème élection présidentielle Sud-coréenne», a annoncé, ce mardi 8 avril, le Premier ministre et président par intérim, Han Duck-soo, lors d’une réunion du gouvernement. Ce jour «sera férié pour faciliter la participation au scrutin», a-t-il indiqué .

M. Han a expliqué que la décision d’organiser le scrutin le 3 juin, le dernier jour possible, tient compte de « la nécessité d’assurer le bon déroulement des opérations électorales et de laisser suffisamment de temps aux partis politiques pour se préparer ».

Il a demandé aux ministères et à la Commission électorale nationale de « se préparer minutieusement pour garantir une élection plus équitable et transparente que jamais et qui puisse gagner la confiance du peuple », après des mois de crise dans un pays polarisé à l’extrême.

Une élection à un seul tour avec un favori qui se dégage

L’élection présidentielle en Corée du Sud ne compte qu’un seul tour. Le vainqueur prendra ses fonctions dès le lendemain, sans la période de transition de deux mois prévue pour une présidentielle ordinaire. La campagne électorale se déroulera officiellement du 12 mai au 2 juin.

Le grand favori du scrutin est Lee Jae, le chef du parti démocrate qui contrôle le Parlement. Ce progressiste âgé de 61 ans pourrait bien être le futur président Sud coréen selon plusieurs analystes. Ayant travailler comme ouvrier dans sa prime jeunesse alors qu »il n’avait pas encore atteint l’âge légal pour travailler, il est devenu avocat puis homme politique, il avait échoué d’un cheveu au dernier scrutin présidentiel en 2022, à 250 000 voix près, mais désormais les sondages le donnent très largement gagnant face à tous ses potentiels adversaires.

Lee Jae-myung, cependant n’a pas encore officialisé sa candidature à la prochaine élection.Avec une élection si proche, il est difficile de s’attendre à ce qu’un candidat issu d’un parti mis en accusation soit élu président », a observé Lee Jun-han, professeur de politique à l’université nationale d’Incheon. Les sondages actuels montrent que Lee Jae-myung bénéficie d’un taux de popularité élevé et qu’il est très probable qu’il remporte l’élection, car il semble qu’il n’ait pas d’adversaire digne de ce nom », a-t-il ajouté.

Vendredi 4 avril , des millions de téléspectateurs sud-coréens avaient assisté en direct à la lecture de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle démettant Yoon Suk-yeol de ses fonctions pour avoir « violé les principes fondamentaux de l’État de droit et de la gouvernance démocratique ».

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, M. Yoon avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force.

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