Après deux mois de trêve, Israël a repris, le 18 mars, ses opérations militaires dans la bande de Gaza. L’objectif déclaré est d’y éradiquer le Hamas et, particulièrement, comme première priorité, de récupérer les 59 derniers otages détenus par le mouvement terroriste Hamas et les autres mouvements terroristes islamistes qui opèrent avec lui et dont au moins 34 sont déclarés morts. Mais Israël vient de faire une nouvelle proposition de trêve au Hamas.
Israël a transmis, par l’intermédiaire des médiateurs égyptiens, une proposition de cessez-le-feu temporaire. Selon un responsable du mouvement terroriste Hamas, elle prévoirait la libération de dix otages en échange d’un cessez-le-feu « d’au moins 45 jours », de la libération de 1 231 prisonniers palestiniens et de l’entrée d’aide humanitaire dans Gaza.
Pour mettre définitivement fin à la guerre qui dure depuis 18 mois, Israël exige, selon le même responsable, le désarmement du Hamas et de tous les groupes armés palestiniens à Gaza. « La position du Hamas et des factions de la résistance est que les armes de la résistance constituent une ligne rouge (…) non négociable », a-t-il souligné à l’AFP.
Dans un communiqué, le mouvement terroriste palestinien a indiqué que sa direction étudiait la proposition remise par les médiateurs et qu’elle y répondra probablement « d’ici 48 heures ». Le Hamas, lui, offre un échange total des otages contre un arrêt de la guerre à Gaza, avec des garanties.
Il a accusé Israël d’entraver les progrès vers un cessez-le-feu. « Le problème ne réside pas dans le nombre » d’otages à libérer, a-t-il dit, « mais plutôt dans le fait qu’(Israël) revient sur ses engagements, bloque la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre ». « C’est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties afin de contraindre (Israël) à respecter l’accord », a-t-il ajouté.
Une délégation du Hamas s’était rendue ce week-end au Caire pour des discussions avec des représentants de l’Égypte et du Qatar qui, avec les États-Unis d’Amérique, font office de médiateurs dans le conflit.
Didier Maréchal