Madagascar : le directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale limogé

Le Conseil des ministres a décidé mercredi 7 mai, de relever de ses fonctions le directeur de la gendarmerie nationale, le colonel Valona-Tahina Ravelomanana. Cette sanction fait suite à l’évasion le 16 avril dernier, du médecin colonel, simon-patrick Rakotomamonjy, en garde à vue.

L’évasion du médecin colonel, Simon-Patriv Rakotomamonjy, lors de sa garde à vue le 16 avril 2025, dans les locaux de la gendarmerie à Fiadanana vient de coûter son poste au colonel Valona-Tahina Ravelomanana, directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale. Le colonel médecin est accusé d’avoir déposé un cocktail Molotov devant le Pôle anticorruption et un autre devant la villa Pradon à Antanimena.

Ce dossier et ce limogeage sont un coup de tonnerre dans les institutions malgaches, tant l’onde de choc provoquée par cette éviction dépasse largement le cadre administratif.

Le 3 avril 2025, le prévenu aurait déposé un cocktail Molotov devant le siège du Pôle anticorruption, avant de faire de même devant la villa Pradon, située au centre ville d’Antananarivo. Cinq suspects ont très rapidement été interpellé. L’arrestation du médecin colonel a lieu le 14 avril 2025. Il parvient à sortir de la caserne de Gendarmerie moins de 48 heures plus tard. Depuis lors , il est introuvable. Cette double action présentée comme  » tentative d’attentat », vingt jours avant le cinquième sommet des chefs d’États de la COI(Commission de l’Océan indien tenu le 24 avril à Madagascar) a particulièrement exaspéré l’exécutif. La fuite du médecin colonel, principal suspect dans ce dossier, a fini d’éroder la confiance des dirigeants envers le Directeur de la Police judiciaire de la gendarmerie.

Cette décision du Conseil des ministres selon  » Madagascar-Tribune », média local ne fait pas l’unanimité.

Le général retraité Richard Ravelomanana, président du Sénat, est d’ailleurs monté au créneau pour défendre l’ancien directeur de la police judiciaire auprès de la gendarmerie.

Selon le président du Sénat, des gardes, des chefs de service et d’autres responsables devraient être sanctionnés avant qu’on ne s’en prennent au directeur de la police judiciaire. Il a souligné que selon cette logique, le ministre délégué chargé de la gendarmerie nationale devrait également être limogé.  » On ne peut qu’y voir une critique implicite d’une décision politique ciblée, incohérente, voire injuste », dénonce le président du Sénat.

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