Niger : mutinerie au sein d’une garnison à Termit, dans le Sahara

Depuis le 8 mai, des soldats nigériens se sont mutinés contre leur hiérarchie à Termit, une garnison où ils ont été installés, coupés de tout et pratiquement sans communication avec le reste du pays.

Au Niger on appris des sources militaires, que le bataillon de Termit du nom du massif montagneux qui l’entoure à plus de 1 500 km de la capitale Niamey, en colère est entré en mutinerie depuis cinq jours. Le commandant de la garnison a été mis aux arrêts aux premières heures de cette mutinerie, le jeudi 8 mai.

En cause des problèmes de sous-alimentation chronique, le manque d’équipements adéquats, les retards dans les versements des salaires et des primes. Des sources militaires relayées par « RFI » parlent d’une centaine de soldats mécontents qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de vie.

Un sergent-chef a pris la tête des insurgés dans la base avancée de l’armée nigérienne. Le Colonel-major Mamada Lamine dépêché depuis Zinder, la zone de défense régionale, pour ramener le calme a lui aussi été mis aux arrêts, selon des sources concordantes. Le même traitement a également été réservé au chef d’état-major de l’armée de terre venu en personne à Termit. Il a été finalement libéré par les mutins et est retourné à Niamey avec les doléances de la troupe qui exige que le ministre de la Défense vienne les voir, ont confirmé à « RFI » les mêmes sources .

Cette mutinerie est l’expression d’un ras-le-bol au sein de la grande muette nigérienne, qui a l’impression d’être abandonnée à elle-même, ont commenté certains observateurs. À Niamey où les autorités n’ont pas communiqué jusqu’ici, on redoute la contagion au sein d’autres unités sur le front, affirment les mêmes sources.

Le 26 juillet 2023, des militaires ont entrepris un coup d’État au pays et ont écarté le président élu, Mohamed Bazou. Quarante-huit heures plus tard, le général Abdourahamane Tiani, à la la présidence du tout juste né Conseil national pour la sauvegarde la Patrie (CNSP), s’est autoproclamé chef de l’État. Le 26 mars 2025, le général de brigade a été officiellement investi président de République du Niger, pour un mandat de cinq ans renouvelable.

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