Au Tchad, l’ancien Premier ministre, Succès Masra, a été interpellé ce vendredi 16 mai, a son domicile selon des sources familiales relayées relayées par RFI. Les proches de celui-ci affirment qu’aucun motif n’a été communiqué lors de son arrestation.
Le domicile de l’opposant Tchadien et président du parti d’opposition « les Transformateurs », situé dans le quartier Hassan du VIIe arrondissement de Ndjamena, capitale du pays, a été investi ce vendredi 16 mai par des hommes armés. Ceux-ci l’ont amené vers une destination encore inconnue ont annoncé ses proches à RFI.
Ses fidèles lieutenants ont ajouté que le motif de son enlèvement n’a pas été communiqué à ceux qui étaient présents lors de cette expédition.
Selon le parti de l’opposant, c’est à 5h56 du matin (heure locale) que des hommes en uniforme se sont présentés au domicile de l’opposant. Les gardiens n’ont eu d’autres choix que de les laisser entrer. Ils ont ensuite forcé les portes de la maison, saisi et emmène Succès Masra qui à ce moment était seul chez lui. Une vidéo de surveillance de la cour diffusée par son parti montre d’ailleurs, cette arrestation.
Le procureur de la République devrait s’exprimer en fin de matinée selon RFI. Il a confirmé à la radio internationale qu’une procédure a été ouverte contre Succès Masra et qu’un mandat d’amener a été émis par ses soins, et exécuté ce matin par la police judiciaire.
Les motifs de cette arrestation et le lieu de détention de l’ancien premier ministre sont pour l’heure, inconnus.
Dans le camp de l’opposant, des interrogations subsistent sur le motif de cette arrestation. M. Masra avait critiqué le président Mahamat Idriss Deby Itno en estimant qu’il ne respectait plus l’esprit de l’accord de Kinshasa qui assurait le fonctionnement de la transition. Il avait demandé au numéro tchadien de » changer de cap pour que le changement voulu par le peuple devienne réalité ». Des propos jugés » outranciers » par le camp présidentiel. Mais delà à faire un lien avec son arrestation, c’est un pas que ne veulent pas franchir, certains observateurs.
Nommé Premier ministre par le Président Mahamat Idriss Deby Itno en janvier 2024, après un an et demi d’exil, le chef du parti « les Transformateurs » avait quitté la primatute quelques mois plus tard.