Des pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’Est de l’Australie, ce mercredi 21 mai, ont fait trois morts et piégé presque 50 000 personnes, a annoncé, ce jeudi 22 mai, le Premier ministre de l’État de Nouvelles-Galles du Sud, Chris Minns.

50 000 personnes sont bloquées par des inondations dans l’est de l’Australie, au lendemain des pluies torrentielles qui se sont abattues sur cette partie du pays faisant trois morts, selon les autorités de Nouvelles-Galles du Sud.

La scène presque apocalyptique illustre de la violence des pluies torrentielles tombées mercredi dans cet État de l’est de l’Australie. À certains endroits, les tempêtes ont déversés plus que la moitié des précipitations d’une année en l’espace de trois jours seulement, selon le bureau météorologique du gouvernement.

Des habitants ont grimpé sur leur toit pour échapper à la montée des eaux, selon les autorités, qui ont envoyé des hélicoptères, des bateaux et des drones dans le cadre d’une vaste mission de recherche et de sauvegarde.

Parmi les villes piégées par ces eaux, Kempsey, située dans une région agricole à mi-chemin entre Brisbane et Sydney. La maire, Kinne Ring a indiqué à l’AFP, qu’elle n’a reçu aucune alerte. Elle a rapporté que plus de 20.000 personnes étaient isolées rien que dans sa région et que beaucoup d’entre elles n’avaient pas accès à des médicaments ou de la nourriture. « Il s’agit d’une inondation comme nous n’en avons pas connu depuis longtemps », a-t-elle expliqué.

Le bilan est lourd et selon les estimations, quelques 50.000 personnes au total sont isolées sur la Mid North Coast, bordée de collines accidentées d’où l’eau s’écoule à flot. Ici on signale la disparition de trois personnes. Des habitants ont repéré des vaches mortes échouées sur les plages après avoir été emportées par des rivières en crue à l’intérieur des terres.

Le gouvernement a déclaré l’état de catastrophe naturelle, débloquant les ressources plus importantes pour les zones touchées. Près de 2500 secouristes sont arrivés dans la région ainsi que des bateaux de sauvetage, une flotte d’hélicoptères et des « centaines » de drones de recherche.

Comme après chaque inondation dans une partie du globe, ici aussi on pointe le changement climatique et ses effets.  » En Australie nous ne sommes pas à l’abri de ce phénomène. Nous constatons que des évènements dévastateurs comme celui-ci se produisent plus fréquemment » a noté sur la chaîne nationale ABC, Kristy Mcbain, ministre australien de la Gestion d’urgence.

Madhi Sedighkia, expert en modélisation des inondations, a estimé que cette catastrophe naturelle représentait une  » preuve irréfutable » de la manière dont le changement climatique pouvait affecter les régimes pluviométriques régionaux.  » Ces événements démontrent que notre compréhension de la probabilité d’inondation, basée sur les études hydrologiques antérieures, n’est pas adaptée aux réalités climatiques actuelles », a déclaré le chercheur de l’Université nationale australienne.

Sur place, les conditions devraient quand même s’améliorer lentement tard dans la nuit de jeudi à vendredi, a assuré un porte-parole de l’agence météorologique .

Le réchauffement climatique, causé principalement par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, accentue la violence et la fréquence des désastres climatiques.